Les aides à la création d’entreprise en Nouvelle-Aquitaine

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Vous êtes natif ou établi en région Nouvelle-Aquitaine et souhaitez y développer un projet d’entreprise ? Sachez que la collectivité propose une variété d’aides financières ou administratives pour soutenir la création d’entreprises.

Il est toujours difficile de savoir par où commencer pour développer une activité : à qui s’adresser pour obtenir des aides financières ? Comment savoir si l’idée est viable ? Et une fois lancée, comment trouver des contrats ou des partenaires pour se développer ?

Suivez le guide, on vous donne des pistes à explorer pour bénéficier d’aides régionales.

Quelles sont les aides aux entrepreneurs en Nouvelle-Aquitaine ?

Que vous souhaitiez créer ou reprendre une entreprise, vous pouvez avoir droit à des aides diverses et variées qu’elles soient purement financières ou plus largement administratives. Les organismes et associations locales vous guident vers la réussite et le développement de votre projet.

Les aides financières aux entreprises en Nouvelle-Aquitaine

Parmi les aides financières, il y a les prêts à proprement parler, les autres soutiens financiers, mais également les garanties qui permettent d’accéder plus facilement à l’emprunt bancaire.

Les prêts d’honneur

Différents prêts d’honneur peuvent être obtenus en région Nouvelle-Aquitaine.

C’est un prêt à taux zéro qui ne nécessite, en principe, pas de garantie. De quoi bénéficier d’un levier de financement supplémentaire pour accompagner un apport personnel ou un emprunt bancaire plus conséquent.

Plusieurs organiques en Nouvelle-Aquitaine proposent ce type de dispositif :

💡 Le réseau Initiative vous accompagne également dans le développement du projet et de l’entreprise (établissement d’un business plan, suivi personnalisé des premières années de l’entreprise ou encore parrainage à l’ouverture d’un réseau professionnel).

  • Le prêt d’honneur du réseau Entreprendre.

L’antenne implantée dans la région propose un crédit allant de 15 000 à 50 000 euros (voire 90 000 pour les projets d’innovation).

  • Aquitaine amorçage propose un prêt d’honneur pour les projets innovants.

La somme octroyée peut aller de 15 000 à 30 000 euros pour être investie dans le capital de l’entreprise. De quoi bien débuter son activité.

Les aides financières pour ceux qui ne peuvent pas accéder aux crédits bancaires

Parfois, les voies du prêt bancaire sont fermées aux entrepreneurs qui ne répondent pas aux conditions de revenus. Est-ce qu’il y a échec et mat pour autant ? Pas du tout, dans la région, vous pouvez bénéficier d’aides alternatives qui comblent la fermeture de ces canaux.

  • Le microcrédit de l’ADIE.

L’association propose une alternative pour ceux qui ne pourraient pas accéder à l’emprunt bancaire. Le microcrédit s’élève jusqu’à 12 000 euros. L’emprunteur dispose d’un délai compris de 4 mois à 4 ans pour rembourser le prêt à taux fixe de 9,87 % (et 5 % de contribution solidaire à hauteur du montant obtenu).

  • Le microcrédit de la Caisse sociale de développement local (CSDL).

Ce dispositif s’adresse également à ceux pour lesquels la voie du crédit bancaire a été fermée. Le montant peut s’élever jusqu’à 12 000 euros, mais une garantie (caution) à hauteur de 50 % est exigée.

Les autres soutiens financiers

La région sait donner de sa personnalité morale pour accompagner le développement économique. D’autres dispositifs existent :

  • Aquitaine création investissement (ACI) soutient le secteur de l’industrie.

Le dispositif consiste en une prise de participation pouvant aller jusqu’à 1 500 000 euros dans la société (qui doit être de « capitaux », donc sous forme de SA, SAS/SASU ou SCA*).

*Pour les SA et les SCA, le capital social minimum doit s’élever à 37 000 euros (art. L. 224-2 du Code de commerce). Autant dire qu’on ne refuse jamais un peu d’investissement, n’est-ce pas ? Quant à la SAS (ou sa forme unipersonnelle, c’est-à-dire, composée d’un seul associé, la SASU ; autant avoir un bon capital de départ pour gagner la confiance des clients et partenaires potentiels… même si aucun minimum n’est requis).

  • Pass start-up permet d’obtenir un financement pour le lancement de l’entreprise.

Le pass start-up est destiné exclusivement aux projets innovants. L’aide financière peut atteindre jusqu’à 50 % du montant des dépenses éligibles* jusqu’à une limite de 20 000 euros.

*Parmi les dépenses éligibles, il y a notamment, le capital social en numéraire (c’est-à-dire un apport d’argent) et le compte courant d’associés (ces derniers prêtent de l’argent à la société qui doit les rembourser).

  • Aide à la création ou à la reprise de très petites entreprises (TPE) du commerce, de l’industrie, des services et de l’artisanat.

En région NA, vous pouvez prétendre à une aide lorsque vous répondez aux seuils des « TPE » (très petites entreprises)*.

*L’entreprise emploie moins de 10 salariés à temps plein (ou équivalent), et son chiffre d’affaires OU total du bilan HT n’excède pas 2 millions d’euros.

Qu’il s’agisse d’en créer une ou d’en reprendre une, la collectivité soutient le projet par une subvention destinée aux investissements matériels (même d’occasion s’ils sont garantis et n’ont pas été subventionnés auparavant).

L’aide va de 4 000 à 10 000 euros pour une création et de 10 000 à 50 000 euros pour une reprise.

  • Aide à la création de sociétés coopératives.

D’abord, c’est quoi, une coopérative ? Il s’agit d’une forme de société spécifique* dans laquelle les associés ont également le statut de coopérateurs (en principe, car il existe des associés investisseurs). Ils bénéficient des services de la société (par exemple, coopérative agricole, où sont mis en commun des moyens destinés à servir l’activité des agriculteurs associés).

*Elle est régie par la loi n° 47-1775 du 10 septembre 1947.

La région Nouvelle-Aquitaine soutient l’économie sociale et solidaire, c’est la raison pour laquelle certaines formes de coopératives peuvent bénéficier d’aides. Il s’agit notamment des SCIC (sociétés coopératives d’intérêt collectif, qui peuvent, par exemple, héberger une ou plusieurs activités sportives) et les SCOP (sociétés coopératives de production).

Pour l’une ou l’autre, la région propose une aide financière :

  • SCOP → jusqu’à 100 000 euros, avec une aide allant de 1 000 à 5 000 euros par associés coopérateurs ;
  • SCIC → jusqu’à 50 000 euros sans pouvoir excéder 50 % du montant du plan de financement.
  • Aides pour les entreprises qui s’ouvrent à l’international.

En Nouvelle-Aquitaine, vous pouvez prendre le large. Les dispositifs pass’export et Talent’export proposent un accompagnement financier.

L’aide Talent’export couvre par une subvention de 50 % des dépenses éligibles comme le recrutement d’un cadre export (jusqu’à 50 000 euros) ; ou d’un VIE pour 1 à 2 ans (plafond fixé à 20 000 euros).

Quant au pass’export, il s’adresse avant tout aux start-ups (oui, encore), et aux PME. À nouveau, seules les dépenses éligibles* permettent d’accéder à une subvention qui est de 20 000 euros maximum, et pour 80 % des dépenses.

*Tel est le cas des dépenses de formation, de conseil, de communication, de marketing international ou encore de prospection.

Les garanties

L’accompagnement dans le lancement de votre projet ne se limite pas, en Nouvelle Aquitaine à un soutien purement financier. La région vous accompagne également en fournissant des garanties qui donnent plus facilement accès à l’emprunt bancaire.

  • L’association Aquitaine active propose des garanties bancaires. Pas besoin de demander à votre grand-mère de se porter caution !

Vous pouvez bénéficier du fonds de garantie à l’initiative des femmes (FGIF). L’association partage le risque avec la banque qui octroie le crédit pour 70 % du montant accordé ! Et, vous l’avez compris, cette garantie est réservée aux femmes !

Il existe France active garantie (FAG) qui couvre le non-remboursement d’un prêt à hauteur de 45 %. Ce sont les demandeurs d’emploi qui sont sur le devant de la scène, cette fois.

L’association propose encore France active quartier (FAQ) qui couvre les personnes résidantes des QPV (quartiers prioritaires de la ville), qui se lancent dans l’entrepreneuriat.

Les investisseurs

Votre création d’entreprise peut être lancée en faisant appel à des financeurs. Il existe par exemple le club d’investisseurs « Les Cigales ». Un bon moyen de constituer un capital social en société. Même si, vous le savez, seules les SA et SCA sont astreintes à un capital minimum de 37 000 euros ; il est toujours plus sécurisant pour un partenaire de faire affaire avec une société dont il sait qu’elle justifie de fonds en capital.

⚠️ Le rachat des titres des investisseurs doit être prévu dans les 5 ans ! Gardez-le à l’esprit dès le lancement de votre projet.

Les business angels

En Nouvelle-Aquitaine, le réseau BA est vaste.

  • Adour business angels → pour les jeunes entreprises (innovantes, c’est encore mieux) ;
  • Limousin business angels → pour les entrepreneurs, la région a du talent, développons-la ;
  • Arts et métiers business angels → les start-up innovantes sont en première place.

Les ingénieurs qui ont mis en place ce dispositif d’aide interviennent, peu importe le secteur (technologique, santé, finance, industrie, communication, alimentaire, etc.).

  • Finaqui → créer des liens entre investisseurs et entreprises. Les bons comptes font les bons amis, n’est-ce pas ?
  • Forinvest business angels → bois et forêt sont à l’origine de ce fonds qui vient en aide aux entrepreneurs pour les mettre en relation avec des investisseurs individuels. Un sympathique moyen de développer son réseau.

Quel accompagnement pour le montage de mon entreprise en Nouvelle-Aquitaine ?

Au-delà de l’argent, l’entrepreneur a besoin d’être guidé, tel un marin en mer qui utilise les meilleurs outils pour naviguer avec précision. Les CCI, Pôle emploi, le réseau Entreprendre et d’autres organismes locaux accordent un accompagnement individualisé et de qualité.

Les chambres de commerce et d’industrie (CCI)

Quoi de mieux que les CCI pour profiter d’une formation destinée aux jeunes (et moins jeunes) entrepreneurs, ou encore pour bénéficier de conseils individualisés sur votre projet ? Les conseillers vous guident vers des partenaires, voire des financeurs. Pour toutes vos premières questions, allez les consulter, ils sauront vous accompagner.

Les dispositifs Pôle emploi

Les demandeurs d’emploi peuvent consulter leur conseiller Pôle emploi. L’institution offre un accompagnement pour le lancement d’un projet de reprise d’entreprise.

L’entrepreneur pourra être suivi pendant trois mois afin de concrétiser son projet et évaluer sa viabilité.

L’aide à la création de très petites entreprises (TPE)

Au-delà du soutien financier, afin de sécuriser le lancement d’une activité pour les TPE (inférieur à 10 salariés à temps plein et chiffre d’affaires ou total du bilan HT inférieur à 2 millions d’euros), l’entrepreneur peut être suivi pendant trois ans.

L’accompagnement des entreprises de l’économie sociale et solidaire

Vous l’avez vu, l’économie sociale et solidaire a la cote en Nouvelle-Aquitaine. Au-delà de l’aide financière, ces entreprises peuvent bénéficier d’un soutien technique pour mieux ficeler et déterminer leur projet (fiscalité, forme juridique, etc.).

Les salons destinés aux entrepreneurs

Les salons sont une belle occasion pour se créer du réseau en échangeant avec d’autres professionnels d’un secteur similaire, complémentaire ou complètement nouveau. Des événements et dispositifs comme « La Maison de l’emploi », les « Fiddays », la « Semaine de la Création », le salon « Profession’L » réunissent de nombreux chefs d’entreprises de tous secteurs.

Ne manquez jamais une opportunité de renforcer votre projet (ou de juste profiter des petits fours !).

L’accompagnement de l’ADIE

En dehors du micro-crédit, l’ADIE accompagne les créateurs dans le cadre de son programme « créajeunes ». C’est un parcours gratuit, destiné aux jeunes entre 18 et 32 ans. Ce programme est composé d’ateliers individuels et en groupe (encore un moyen de se créer du réseau !).

Pourquoi se priver d’une nouvelle occasion pour ficeler et développer son idée ?

Le réseau « Entreprendre »

Le réseau Entreprendre dispose d’antennes sur les différents territoires de la France. Au-delà d’un financement, il propose un accompagnement gratuit et individuel. Le jeune entrepreneur est suivi par un chef d’entreprise plus expérimenté à qui il peut poser ses questions. C’est un moyen pour être guidé, vous développer et surtout vous créez un solide réseau.

Comment bénéficier des aides ?

Pour bénéficier des aides, il faut remplir les conditions d’éligibilité qui dépendent de chaque organisme, de même que les pièces à fournir pour accompagner le dossier.

Les conditions pour prétendre aux aides

Elles varient d’un organisme ou d’un programme à l’autre, mais généralement vous devez soit :

  • être dans une tranche d’âge qui excède rarement 32 ans ;
  • ET/OU être demandeur d’emploi/en situation de précarité face à l’emploi ;
  • ET/OU percevoir certaines allocations (ARE, par exemple) ;
  • ET/OU avoir un projet innovant/de start-up/en lien avec un secteur déterminé ;
  • ET/OU (pour les aides financières) réaliser un apport personnel.

Certaines formes juridiques ou dépenses ne sont pas éligibles aux programmes. Renseignez-vous auprès des organismes en amont !

Le dossier à fournir pour prétendre aux aides

Si vous êtes en mesure de fournir un dossier complet et solide, vous pourriez toucher le gros lot. Mais, pour construire un dossier digne de ce nom, il vaut mieux être suivi par un professionnel.

Si les pièces à fournir dépendent, là encore, des programmes, vous devrez généralement apporter :

  • un justificatif d’identité ;
  • un justificatif de domicile ;
  • un justificatif de situation (pour démontrer que vous êtes bien éligible selon les conditions requises) ;
  • un justificatif d’apport (le cas échéant) ;
  • une démonstration de la solidité du projet.

Pensez à créer un dossier sur votre ordinateur avec une copie numérisée de chaque document, gain de temps assuré !

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