Comment devenir courtier ?

Vous êtes ambitieux et vous souhaitez démarrer une activité de courtier? Pour réussir, suivez les quatre étapes proposées par l’équipe d’Agence Juridique !
Sommaire

Véritable intermédiaire entre son client et les entreprises concernées, le courtier est un professionnel de la négociation. Si vous aimez négocier pour obtenir la meilleure offre et que vous êtes un commercial dans l’âme, ce métier est fait pour vous !

Afin de devenir courtier, il convient de se renseigner sur ce métier et la procédure à suivre pour vous lancer. Agence Juridique vous propose donc de faire le point sur le métier de courtier.

Qu’est-ce qu’un courtier (ou broker) ?

Un courtier est, essentiellement, une personne qui exerce une activité de courtage. Il agit en tant qu’intermédiaire entre un vendeur et un acheteur, dans le but de faciliter une transaction financière ou immobilière. La transaction peut porter sur toute opération d’achat ou de vente de marchandise ou de prestation de service. Le courtier accompagne alors des entreprises ou des particuliers afin qu’ils trouvent la prestation ou le produit le mieux adapté à leurs besoins au meilleur prix ou taux.

Le courtier peut exercer en indépendant, donc à son propre compte, mais aussi travailler au sein d’une société de courtage.

Les courtiers peuvent également offrir des conseils et des services de recherche pour aider les clients à prendre des décisions d’investissement éclairées. Les courtiers interviennent comme intermédiaires dans divers secteurs d’activité, comme les assurances, les voyages, l’immobilier ou les opérations bancaires.

Quel rôle et missions de travail pour un courtier ?

La principale mission d’un courtier, tous secteurs confondus, est d’accompagner et aiguiller ses clients afin que ces derniers prennent les meilleurs décisions possibles pour réaliser des bénéfices sur un marché déterminé. Ce rôle principal implique d’autres missions, par exemple :

  • Se tenir informé des évolutions du marché en question : le courtier doit absolument connaître le marché sur lequel il évolue, ainsi que ses acteurs. Cela lui permettra de proposer des solutions innovantes à ses clients.
  • Analyser les besoins de ses clients : une fois les besoins du client identifiés, le courtier pourra comparer les offres sur le marché qui répondent à ce besoin, sélectionner le contrat le mieux adapté à son client et négocier les tarifs.
  • Intervenir en cas de litige : la mission du courtier ne s’arrête pas une fois le contrat signé, il peut notamment assister ses clients en cas de litige avec l’autre partie au contrat.

S’il s’agit ici du rôle de base du courtier, les missions et tâches qui lui sont confiées varient en fonction du type de courtage qu’il exerce. Par exemple, les courtiers en assurance, en prêt immobilier ou en banque exerceront leur métier différemment.

Le métier de courtier en assurance

Il aide les clients à trouver des polices d’assurance adaptées à leurs besoins et à leur budget. Il peut également aider les clients à comprendre les différentes options disponibles et à sélectionner les meilleures couvertures pour leur situation.

Courtier en prêt immobilier

Véritable expert du crédit, le courtier en prêt immobilier est incollable sur les types de prêts existants. Il aide les personnes à obtenir un prêt immobilier auprès d’une institution financière. Son rôle est alors de jouer les intermédiaires entre les emprunteurs et les prêteurs pour trouver les meilleures offres de prêt pour ses clients.

Les tâches courantes d’un courtier en crédit immobilier incluent :

  • Aider les clients à évaluer leur capacité de remboursement et à choisir les meilleures options de prêt en fonction de leurs besoins et de leur situation financière ;
  • Rechercher les meilleures offres de prêt auprès de différentes institutions financières ;
  • Aider les clients à remplir les formulaires de demandes de prêts et à fournir les documents nécessaires ;
  • Négocier les termes et les conditions des prêts avec les prêteurs pour obtenir les meilleures offres pour les clients ;
  • Guider les clients tout au long du processus de demande de prêt, y compris les étapes administratives et les délais de traitement.

Courtier en banque

Un courtier en banque est une personne ou une entreprise qui aide les clients à obtenir des produits bancaires tels que des comptes courants, des cartes de crédit, des prêts, des investissements, etc. Ils peuvent également offrir des conseils et des services de recherche pour aider les clients à prendre des décisions d’investissement éclairées.

Les tâches courantes d’un courtier en banque incluent :

  • Aider les clients à évaluer leur situation financière et à choisir les produits bancaires les plus adaptés à leurs besoins ;
  • Rechercher les meilleures offres de produits bancaires auprès de différentes banques ;
  • Aider les clients à remplir les formulaires de demande de produits bancaires et à fournir les documents nécessaires ;
  • Négocier les termes et les conditions des produits bancaires avec les banques pour obtenir les meilleures offres pour les clients ;
  • Guider les clients tout au long du processus de demande de produits bancaires, y compris les étapes administratives et les délais de traitement.

Bon à savoir : le courtier en banque est aussi appelé « Intermédiaire en opérations de banque et en services de paiement » (IOBSP). Cette activité est encadrée par le Code monétaire et financier. Ainsi, pour exercer, l’IOBSP devra prouver sa capacité professionnelle.

Qui peut être courtier ?

Il n’existe pas véritablement de parcours-type pour devenir courtier. Les candidats ont alors le choix entre différentes voies d’accès.

Devenir courtier avec une formation

Plusieurs formations permettent d’accéder au métier de courtier. On voit par exemple :

  • Un BTS assurance banque ;
  • Un DUT carrières juridiques ;
  • Une licence professionnelle dans le secteur de l’assurance, de la banque ou de la finance ;
  • Un DEUST Banque Organisme Financiers et de Prévoyance.

Bon à savoir : pour entrer dans un cabinet de courtage, il est nécessaire d’avoir au moins un Bac + 2. Cependant, afin d’évoluer rapidement dans le secteur du courtage et d’avoir de meilleures opportunités professionnelles, il est conseillé d’avoir une formation de niveau Bac + 5. L’étudiant peut alors se tourner vers divers diplômes :

  • École de commerce : il faudra alors réussir le concours d’entrée ;
  • Master dans un des domaines du courtage (par exemple en droit immobilier ou bancaire).

Devenir courtier sans diplôme

Si l’obtention d’un diplôme spécialisé est un véritable plus, il n’est pas nécessaire de suivre une telle formation pour devenir courtier. Il est en effet possible de devenir courtier sans diplôme.

Pour devenir courtier, notamment dans les domaines bancaires et de l’assurance, diverses méthodes s’offrent alors à vous :

  • Valider vos acquis professionnels : si vous avez travaillé plus de 2 ans (en tant que cadre) ou 4 ans (non-cadre) dans le secteur de l’assurance ou de la banque ;
  • Réaliser un stage professionnel d’une durée de 150 heures minimum auprès d’une entreprise d’assurance, un courtier, un agent d’assurance ou encore dans un centre de formation. Cela vous permettra d’acquérir certaines compétences en matière juridique, technique, commerciale et administrative.

Comment être courtier : la procédure à respecter

Étape 1 : Se poser les bonnes questions pour réussir à devenir courtier

L’ouverture d’un cabinet de courtage n’est pas un jeu d’improvisation. Cela mérite avant tout une phase de réflexion poussée. L’entrepreneur qui désire se lancer en tant que courtier doit élaborer son projet minutieusement et s’assurer de sa viabilité. Il doit alors travailler son idée et s’assurer qu’il y ait un véritable besoin pour les prestations proposées.

Il est alors indispensable de réaliser une étude de marché. Cela vous permettra de définir au mieux les contours de votre projet en recueillant et analysant diverses données sur :

  • Les tendances du marché du courtage ;
  • Les besoins de vos futurs clients ;
  • Les offres de services proposées par vos concurrents ;
  • Les prix pratiqués dans votre secteur et zone d’implantation choisis.

Muni de ces données, vous pourrez établir une liste de prestations à proposer à vos clients, mais aussi une stratégie de marketing et de développement des affaires, cibler les segments de marché les plus prometteurs et évaluer la viabilité de nouvelles offres de services. Une telle étude vous permettra alors de vous démarquer de votre concurrence et de démarrer votre activité en toute sérénité !

Étape 2 : Faire une étude de marché et un business plan pour devenir courtier

Avant de vous lancer en tant que courtier pensez également à réaliser un business plan. Étape incontournable de la création d’une entreprise, le business plan est le document de référence pouvant s’apparenter à une profession de foi du créateur d’entreprise. Il décrit les aspects clés d’un projet de création d’entreprise, y compris les objectifs de l’entreprise, les stratégies pour atteindre ces objectifs, les ressources nécessaires et les étapes à suivre pour mettre en œuvre le plan.

Un business plan contient en général les éléments suivants :

  • Informations sur vous et votre équipe ;
  • Votre projet ;
  • Votre stratégie commerciale et marketing ;
  • Votre emplacement ;
  • Votre dossier financier : compte de résultat provisionnel, plan de financement initial, chiffre d’affaires provisionnel.

Créer un business plan pour votre entreprise de courtage peut être utile pour convaincre des investisseurs, des banques ou des partenaires commerciaux afin qu’ils investissent dans votre projet. Le business plan permet donc de soutenir l’entreprise en leur fournissant des informations sur les opportunités de croissance et de rentabilité de l’entreprise. Il peut également être utilisé comme un outil de gestion pour aider les entrepreneurs à suivre leur progression et à prendre des décisions stratégiques.

Étape 3 : Choisir un statut juridique pour votre activité de courtier

Le choix du statut juridique concrétise véritablement votre projet de création d’entreprise.

En effet, un courtier peut décider d’exercer son activité en société ou en entreprise individuelle. Le choix du statut juridique est lié au régime fiscal et social de l’entreprise.

Créer votre société

Vous pouvez tout à fait décider de créer votre société de courtage (aussi appelée cabinet de courtage). Il s’agit alors d’un excellent moyen de protéger votre patrimoine personnel. En effet, votre société dispose d’une personnalité juridique distincte de la vôtre. Vos patrimoines ne se confondent donc pas.

SAS ou SARL

La SARL constitue la forme juridique classique, mais moins flexible avec un régime juridique des dirigeants contraignant. Les gérants majoritaires d’une SARL sont assujettis au Régime général des Indépendants tandis que dans le cadre d’une SAS, ils sont soumis à un régime assimilé salariés offrant une indemnisation maladie plus conséquente et un régime de retraite avantageux.

Bon à savoir : la SAS est particulièrement plébiscitée par les entrepreneurs grâce sa souplesse de fonctionnement.

Choisir la forme unipersonnelle

Si vous envisagez de fonder seul votre société de courtage, vous avez la possibilité d’opter pour la constitution d’une société unipersonnelle, comme l’EURL (SARL à associé unique) ou une SASU. (SAS à associé unique). Ces formes unipersonnelles vous permettent de profiter des divers avantages de la SARL et la SAS, tout en conservant une certaine marge de manœuvre. Concernant le régime fiscal de l’entreprise, la SASU est en principe soumis au régime de l’impôt sur les sociétés (IS) mais l’imposition des bénéfices à l’impôt sur les revenus (IR) est possible durant 5 ans d’exercice maximum. Pour l’EURL, c’est l’inverse : soumise par défaut à l’IR, l’associé unique peut cependant opter pour une imposition à l’IS.

Devenir courtier indépendant en freelance

Il s’agit ici d’une alternative très intéressante à la création d’une société.

En devenant entrepreneur individuel, vous êtes seul responsable de votre entreprise et vous percevez tous les bénéfices. Vous bénéficierez alors d’une grande autonomie dans la gestion de votre entreprise. Depuis la réforme de février 2022, il existe un statut unique d’entrepreneur individuel qui protège votre patrimoine personnel. Si votre entreprise ne dispose pas de la personnalité morale ou d’un patrimoine propre, vous ne serez tenus de ses dettes que sur votre patrimoine professionnel, c’est-à-dire les biens utiles à votre activité professionnelle (par exemple, votre ordinateur ou votre véhicule s’ils vous servent dans l’exercice de votre activité).

Vous pouvez également choisir d’opter pour le statut de micro-entrepreneur. Ce statut vous permet de bénéficier d’un statut fiscal avantageux et de démarches de création simplifiées.

Attention cependant : afin de bénéficier de ce statut, il convient de ne pas dépasser certains plafonds de chiffre d’affaires. Le courtier exerçant une activité de prestation de services, il sera soumis au plafond annuel de 77 700 € TTC. De plus, votre entreprise ne dispose pas d’une personnalité juridique distincte de la vôtre. En cas de difficultés financières, vous êtes responsable des dettes de votre entreprise sur votre patrimoine personnel.

Étape 5 : Réaliser les démarches administratives pour lancer votre activité

Tout dépend, à ce stade, du statut juridique sélectionné. Les formalités diffèrent selon que vous ayez choisi de vous lancer en auto-entrepreneur, entrepreneur individuel ou en société.

La procédure de création d’une micro-entreprise est simplifiée. Il vous suffira alors d’effectuer une déclaration de début d’activité en ligne. Cette formalité se réalise simplement sur le Guichet Unique, la nouvelle plateforme unique de réalisation des formalités d’entreprise. Depuis le 1er janvier 2023, tous les entrepreneurs, y compris les auto-entrepreneurs, doivent y réaliser leurs formalités. Vous devrez y joindre certaines pièces justificatives (pièce d’identité par exemple) selon votre situation. Une fois votre micro-entreprise immatriculée, vous recevrez votre numéro SIRET auto-entrepreneur, votre code APE ainsi que l’ensemble des notifications des organismes sociaux et fiscaux.

Pour vous lancer en entreprise individuelle, connectez-vous sur le site procedures.inpi.fr, renseignez vos informations et déposez vos pièces justificatives.

Si, à l’inverse, vous optez pour la constitution d’une société, les formalités de création sont plus complexes :

  • Constitution du capital social de votre société via la réalisation de divers apports (apports en nature, en numéraire) ;
  • Rédaction des statuts de votre société ;
  • Publication d’un avis de constitution dans un journal d’annonces légales (JAL) ;
  • Constitution d’un dossier de demande d’immatriculation.

Attention : afin de devenir courtier, il est également nécessaire de passer par la phase d’inscription à l’ORIAS, l’Organisme pour le registre unique des intermédiaires en assurance. Elle s’effectue à travers une demande obligatoire accompagnée d’un règlement et du Registre de Commerce (RC) avec un objet social conforme.

L’ORIAS a pour mission le référencement de tous les intermédiaires, incluant les courtiers, les mandataires ou les agents généraux. L’immatriculation à l’ORIAS est obligatoire pour être courtier. Au cours de cette phase, sont exigés tous les documents prouvant la capacité professionnelle, l’honorabilité, la souscription d’une garantie financière et le RC Pro. Il faut aussi payer 25€ de frais d’inscription tous les ans.

L’enregistrement est réalisé dans un délai de 2 mois à compter de la date de réception du dossier par l’ORIAS. L’organisme délivre un numéro d’immatriculation qu’il faut communiquer au greffe du tribunal de commerce. Il faut procéder au renouvellement de son immatriculation chaque année.

Quel est le salaire d’un courtier ?

Le salaire d’un courtier en France varie en fonction de plusieurs facteurs, tels que l’expérience, la région, la taille de l’entreprise, la performance et le secteur d’activité.

Selon l’observatoire des carrières et des rémunérations de l’Association Française des Intermédiaires d’Assurance (AFI), un courtier débutant peut gagner entre 24 000 et 35 000 euros par an. Un courtier expérimenté peut gagner entre 45 000 et 70 000 euros par an. Les courtiers les plus expérimentés et les plus performants peuvent gagner jusqu’à 100 000 euros ou plus par an.

À noter : certains courtiers travaillent en indépendant. Dans ce cas, le salaire est lié à leur performance et il est donc possible d’avoir des revenus plus importants.

 

Si vous souhaitez devenir courtier, rendez-vous sur le formulaire en ligne d’Agence Juridique.

Pour plus d’informations, Agence Juridique se tient à votre disposition, alors n’hésitez pas à nous contacter !

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