Véritable phénomène actuel du monde professionnel en France, le marché du consulting voit ses performances exploser si l’on en croit les dernières données statistiques de l’INSEE.
Ainsi, ces 10 dernières années, le nombre de consultants freelance a plus que doublé, atteignant un chiffre d’affaires total de 4,1 milliards d’euros.
Un engouement motivé par un fort regain d’intérêt en faveur de l’entrepreneuriat, mais également la volonté de reconversion professionnelle de nombreux salariés désireux d’exercer une activité indépendante.
Du côté des entreprises, les consultants freelance sont d’autant plus appréciés, qu’ils apportent leur expertise et leur expérience très poussée dans des domaines spécifiques, tout en étant parfaitement détachés de la politique et de la masse salariale des sociétés.
Constituant ainsi une solution efficace et rapide à des besoins très ponctuels, les consultants freelance offrent ainsi de nombreux atouts aux entreprises.
Pour le consultant freelance, ce statut indépendant permet d’exercer l’activité de prédilection de manière autonome, afin de répartir et d’organiser librement son temps de travail mais également de fixer soi-même sa rémunération.
Mais derrière cette liberté absolue apparente et les nombreux avantages du statut de consultant freelance, il convient de garder à l’esprit les contraintes néanmoins existantes. Notamment en ce qui concerne le démarrage de l’activité de consultant freelance, et la procédure d’immatriculation de son activité indépendante selon le régime juridique choisi.
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Consultant indépendant : sous quelle forme exercer son activité ?
Un consultant indépendant est un professionnel spécialisé disposant d’une compétence dans un secteur bien précis dont il souhaite faire bénéficier ses clients moyennant la facturation d’honoraires selon différentes formules de son choix (forfaitaire, horaire…).
Il est capable de résoudre des situations causant des difficultés à ses clients, conseiller sur des choix d’organisation ou de stratégie, ou encore former les équipes de ses entreprises clientes.
Il peut choisir d’exercer son activité de consultant freelance sous différents régimes juridiques, lui laissant ainsi un grand nombre de choix à disposition.
En effet, exerçant seul son activité, et même avec un capital social réduit, il peut ainsi démarrer son activité en choisissant notamment entre la micro-entreprise, la SARL, la SASU, l’EURL ou l’EIRL.
Un choix complexe d’autant qu’il n’existe aucun régime « idéal » et que les conséquences en matière fiscale ou de responsabilité varient énormément d’un statut à l’autre.
Les principaux statuts juridiques adaptés au consultant freelance
La micro-entreprise
Première option ouverte au consultant freelance, se lancer en micro-entreprise.
A condition d’accepter de subir une un plafond d’activité de 32 900€, ce régime offre une souplesse très importante et permet d’obtenir une immatriculation en quelques minutes seulement grâce à des formalités dématérialisées ultra-simplifiées.
L’entreprise individuelle
La seconde possibilité pour le consultant indépendant est de choisir l’entreprise individuelle.
Un statut qui a pour principal inconvénient de n’offrir qu’une très faible protection du patrimoine personnel du consultant. Mais un statut restant relativement souple, permettant de disposer du régime micro-fiscal et de ne pas se voir imposé le même plafond de chiffre d’affaires.
L’EIRL
De son côté, l’EIRL (Entrepreneur individuel à responsabilité limitée) permet d’isoler le patrimoine personnel du patrimoine professionnel du consultant indépendant. Mais impose également des démarches plus importantes à l’entrepreneur optant pour ce régime.
Notons enfin qu’il offre la possibilité d’opter pour l’imposition sur les sociétés sans aucune limite de durée.
La SASU
Enfin, la SASU (société par action simplifiée unipersonnelle) permet également de protéger le patrimoine personnel de l’entrepreneur freelance en limitant sa responsabilité au montant de son apport dans le capital social de la société.
Les formalités sont relativement complexes en ce qui concerne l’immatriculation de la société, mais ce régime permettra d’optimiser le développement de votre activité, en intégrant simplement de nouveaux associés au capital de la SASU.
La société se transforme alors en SAS et permet au consultant freelance de développer sa propre entreprise de consulting.
Comment démarrer son activité ?
Le plus dur lorsque l’on démarre une nouvelle activité freelance est de se constituer un réseau et une clientèle. En effet, en partant de 0, il est toujours difficile de se faire connaître.
Le portage salarial
La première solution consiste à faire appel dans un premier temps au portage salarial.
Une solution à la croisée de l’activité d’indépendant et de salarié, qui permet de bénéficier de la clientèle de l’entreprise avec laquelle le consultant travaille alors, récupérant des missions en échange d’une commission sur les honoraires facturés.
Il s’agit d’une solution permettant également au consultant de conserver le bénéfice d’une couverture sociale affiliée au régime général de la Sécurité sociale.
L’activation des contacts
La seconde consiste à travailler activement d’entrée ses contacts et sa clientèle potentielle.
Démarchage sur le terrain, activation des contacts, activité sur les réseaux professionnels, suivi des annonces professionnelles, création d’un site internet, communication diverse et marketing sont des investissements en temps ou en argent indispensables pour permettre de signer les premières missions, et ainsi démarrer le plus vite une activité rentable.
Les différentes options de domiciliation
Comme pour tout entrepreneur, le consultant freelance doit se domicilier c’est-à-dire fixer un siège social administratif à son activité.
Domicilier chez soi
La majorité des consultants freelance démarrent leur activité en domiciliant l’activité à domicile.
L’avantage le plus évident est naturellement celui du coût.
En revanche, il ne faut pas oublier que cette solution empêche toute segmentation de la vie privée et de la vie professionnelle. Sans compter un manque de crédibilité évident vis à vis de certains clients ou prospects.
La domiciliation commerciale
D’autres solutions existent, comme notamment la plus traditionnelle d’entre elles : la signature d’un bail professionnel pour un bail spécifique, ou encore l’acquisition d’un local professionnel consacré à l’activité de consultant freelance.
Il est néanmoins souvent avantageux de se pencher également sur la domiciliation commerciale, auprès d’entreprises spécialisées, mettant à disposition des espaces de travail ainsi qu’une boîte aux lettres professionnelle à des adresses parfois prestigieuses.
Sans compter toute une gamme de services annexes, tels que le secrétariat, la gestion du courrier ou l’accueil de la clientèle. Une solution qui s’avère généralement très avantageuse et moins coûteuse que l’on pourrait penser.
Le régime fiscal et social du consultant freelance
Le consultant indépendant est généralement rattaché au régime des indépendants, à moins qu’il ne soit gérant associé minoritaire au capital social d’une société par actions. En pareil cas, il sera rattaché au régime général de la Sécurité sociale.
Sur le plan fiscal, tout dépend du régime juridique choisi par le consultant indépendant pour l’exercice de son activité.
Dans le cadre de l’EIRL, de la SASU et de l’EURL, le consultant freelance est soumis au barème progressif de l’impôt sur le revenu au titre du bénéfice non commercial (BNC). Mais dans les régimes concurrents, il sera soumis à l’impôt sur les sociétés (28% hors exonération ou taux réduit).
En tout état de cause, il devra veiller à ce que sa facturation réponde aux règles applicables, notamment en matière de TVA à collecter.