Votre rêve a toujours été d’ouvrir une maison d’hôte, mais vous n’avez jamais su comment vous y prendre ? Faites confiance à l’Agence Juridique pour vous lancer dans votre projet !
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Vous consacrez, entièrement ou partiellement, à la création d’une est un projet qui fait rêver, mais qui nécessite un engagement personnel et un investissement financier important.
Accueillir des touristes en tant qu’hôte est un véritable projet d’envergure.
Milieu concurrentiel, il est possible de se distinguer sur de nombreux points : le lieu, le prix, la proximité aux activités, la superficie du bien, la modernité, l’accueil, les services, etc.
Avant de commencer la création d’entreprise, il est nécessaire de vous poser les bonnes questions : suis-je assez motivé ? Ma vie personnelle est-elle en adéquation avec vos objectifs professionnels ? Ai-je les connaissances relatives au cadre juridique de l’activité ?
Pour créer une entreprise en ligne, rien de plus simple, il suffit de suivre quelques étapes rapides et une bonne dose de motivation. Créer une chambre d’hôte n’y fait pas exception, mais il faut avoir en tête les différentes règles posées par le Code du tourisme pour encadrer cette activité.
Qu’est-ce qu’une chambre d’hôte ?
La chambre d’hôte, à la différence du gîte, est une pièce située dans la résidence principale du gérant. Aménagée afin d’accueillir une clientèle touristique, elle est soumise à un régime différent du gîte.
Chambre d’hôte : définition
L’article L. 324-3 du Code du tourisme définit la chambre d’hôte comme une chambre meublée située chez l’habitant pour accueillir des touristes. Ces derniers paient le prix pour une ou plusieurs nuitées. L’hôte fournit des prestations, notamment le petit-déjeuner (art. D. 324-13 du Code du tourisme).
Chambre d’hôte et gîte : distinction
Gîte et chambre d’hôte sont des hébergements radicalement différents. En particulier, ils ne présentent pas les mêmes contraintes.
Un gîte est rangé dans la catégorie « meublés de tourisme » et est donc un logement indépendant, équipé et aménagé (art. L. 324-1 s. du Code du tourisme).
Pour rappel, une chambre d’hôte est nécessairement située dans la résidence principale du gérant.
Conditions et conseils avant de devenir chambre d’hôte ?
Louer une chambre d’hôte impose certaines qualités, s’agissant d’une activité où le contact humain et le confort sont primordiaux. Aussi, les textes imposent certaines conditions relatives au lieu, qui ne peut être mis en location que s’il répond à ces exigences.
Les exigences tenant à la chambre d’hôte
Plusieurs critères doivent être complétés pour pouvoir bénéficier de l’appellation « chambres d’hôtes ». En effet, la chambre doit (art. L. 324-3 et D. 324-14 du Code du tourisme) :
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être meublée ;
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posséder des sanitaires complets (WC et salle d’eau) ;
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posséder un service de ménage et de linge de maison ;
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être située chez l’habitant ;
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être louée pour une nuit ou plus ;
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offrir des prestations (petit-déjeuner) ;
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respecter les règles d’hygiène, de sécurité et de salubrité.
Les conseils relatifs à l’hôte
Si authenticité, convivialité et confort résument les critères les plus importants pour les clients de chambres d’hôte. En plus d’un certain charme et d’une décoration agréable, les locataires souhaitent avoir accès à des services électroménagers de qualité, sans oublier le WI-FI.
Face à des exigences constamment en mutation, les gérants des chambres doivent faire attention à toujours répondre aux attentes des potentiels clients, tant pour l’aménagement que pour l’équipement.
Les propriétaires doivent donc prévoir un budget annuel pour mettre à jour les logements loués régulièrement. Cela leur permettra de se distinguer des autres offres sur le marché, ayant une offre de plus en plus abondante.
En outre :
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L’hôte doit être doté de bonnes aptitudes organisationnelles et relationnelles ;
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Il doit se montrer réactif afin de répondre rapidement aux demandes et questions que la clientèle pourrait avoir et gérer les situations les plus urgentes (panne, problème de plomberie, etc.) ;
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Concernant les règles d’hygiène, de sécurité et de salubrité, l’hôte doit assurer un excellent accueil de ses clients, garantir un état irréprochable, un bon aménagement et un fonctionnement adéquat des équipements ;
Quelles démarches pour ouvrir une chambre d’hôte ?
Quelle licence pour la location de chambre d’hôte ?
Aucune licence n’est exigée pour ouvrir une chambre d’hôte. Néanmoins, le gérant doit procéder à une déclaration auprès de la mairie de la commune du lieu mis en location (art. L. 324-4 du Code du tourisme).
Le gérant peut aussi choisir de se rattacher à un réseau privé pour en obtenir le label et sa renommée.
💡La liste des chambres d’hôtes est consultable en mairie (art. D. 324-15 du Code du tourisme).
Réglementation
La déclaration en mairie du lieu d’habitation
Mis à part une déclaration de location à déposer en mairie*, sous peine d’une contravention de 3e classe (art. R. 324-16 du Code du tourisme), il n’existe aucune obligation réglementaire pour ouvrir une maison d’hôte ou un gîte.
*L’hôte peut également procéder par lettre recommandée ou encore par voie électronique pour réaliser cette déclaration (art. D. 324-15 du Code du tourisme).
Cette déclaration doit mentionner (art. D. 324-15 du Code du tourisme) :
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L’identité du déclarant ;
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L’identification du domicile de l’habitant ;
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Le nombre de chambres mises en location ;
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Le nombre maximal de personnes susceptibles d’être accueillies ;
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La ou les périodes prévisionnelles de location.
S’il y a des changements, l’hôte devra procéder à une nouvelle déclaration (art. D. 324-15 du Code du tourisme).
Les limitations à la création de chambres d’hôte
L’activité de location de chambre d’hôte est limitée à un nombre maximal de cinq chambres pour une capacité maximale d’accueil de quinze personnes (art. D. 324-13 du Code du tourisme). L’accueil est assuré par l’habitant.
Les autres éléments d’encadrement de l’activité
Depuis mars 2014, la loi Alur, notamment pour Paris et certaines villes de la petite couronne, pose des conditions quant à l’ouverture d’une location meublée avec l’obtention d’une autorisation de changement d’usage.
La location, ponctuelle ou permanente, d’une chambre d’hôte est qualifiée d’activité commerciale. L’exploitant est donc obligé de s’inscrire au RCS (Registre du commerce et des sociétés) ainsi que de s’immatriculer au CFE (Centre de formalités des entreprises) de la chambre de commerce.
Si le revenu imposable dégagé du gérant excède les 5 100 euros, il faut qu’il s’affilie au régime social des indépendants (RSI) comme travailleur non salarié (Régime TNS). De plus, la souscription d’une assurance n’est pas obligatoire, mais vivement recommandée.
Choix du statut juridique
Le gérant est contraint à faire le choix du statut juridique de son entreprise. Cette étape concrétise son projet de création.
Chaque statut a ses propres caractéristiques : il est nécessaire de bien se renseigner avant de faire son choix. Il en découle des responsabilités financières, selon le choix, pour vous ou pour tous vos associés. Le dirigeant devra définir le régime social et fiscal de son entreprise.
Les 5 statuts juridiques qui sont recommandés lors de la création de votre maison/chambre d’hôtes :
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La SARL (société à responsabilité limitée) : c’est la forme la plus choisie pour ce genre d’activité. 2 associés minimum – très souvent les deux conjoints.
L’entreprise est une personne morale, soumise à l’IS (impôt sur les sociétés). Dans le cas d’une faillite, seul le total du montant du capital de la société peut être réclamé. Le capital social de l’entreprise est constitué par les apports des différents associés. Une assemblée générale des associés doit être planifiée une fois par an.
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L’EURL (entreprise unipersonnelle à responsabilité limitée) : C’est une SARL (mêmes caractéristiques), mis à part qu’il n’y a qu’un seul associé.
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La SAS (société par actions simplifiée) : les deux associés ne risquent pas de payer plus que ce qu’ils ont apporté.
La société a l’avantage de la flexibilité, les statuts pouvant largement prévoir son fonctionnement. La société est soumise à l’impôt sur les sociétés, en principe. Une assemblée générale des associés doit être planifiée une fois par an.
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La SASU : c’est une SAS unipersonnelle, c’est-à-dire, avec un seul associé.
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L’Entreprise individuelle : vous allez gérer seul votre entreprise. Le patrimoine personnel du gérant n’est plus complètement confondu avec son patrimoine professionnel (depuis la loi n° 2022-172 du 14 février 2022, v. art. L. 526-1 du Code de commerce). Les bénéfices faits sont confondus avec votre revenu ; ils sont alors soumis à l’IR (l’impôt sur le revenu).
Où ouvrir la maison d’hôte ?
Comme toute activité lucrative, l’emplacement représente une clé vers le succès. Les régions les plus cotées sont celles qui bénéficient d’un attrait notable grâce à la proximité avec la mer, avec la montagne ou encore avec un site touristique (patrimoine culturel et naturel, parc d’attractions, site classé, etc.).
Néanmoins, ce n’est pas l’unique critère. Les secteurs bien desservis, c’est-à-dire, ceux qui sont bien reliés par les transports ou les routes aux lieux d’attrait.
La facilité d’accès d’un bien est offerte par de grands axes autoroutiers, aériens et ferroviaires. Cela constitue une des modalités les plus recherchées par les touristes de nos jours. Les secteurs périphériques des villes urbanisées bénéficient aussi d’une clientèle à bon potentiel.
Le bouche-à-oreille pourra faire le reste et construire une solide réputation au gérant, si les prestations nuitée/petit-déjeuner qu’il propose sont de bonne qualité. Ainsi, le lieu devient secondaire si l’hôte sait valoriser ses services.
Combien coûte l’ouverture d’une chambre d’hôte ?
Que vous souhaitiez acheter, rénover ou adapter un bien, la facture augmente rapidement. Il vous faudra compter en moyenne 100 000 euros. Investissement important qui a pour possibilité d’être réduit grâce aux aides ainsi que les subventions locales disponibles. Le montant varie selon la localisation, le département et le pays. Il est donc obligatoire que chaque entrepreneur voulant se lancer dans l’ouverture d’une chambre d’hôte se renseigne avant de se lancer dans son activité. Pour le gain généré par la location, il est difficile de généraliser, car les prix varient en fonction du lieu, des options proposées. De même, le taux de demande et les saisons diffèrent entre les régions. C’est pourquoi pouvoir en vivre totalement est rare et cette activité sert plutôt de complément de revenus.
Concernant les impôts, les chambres d’hôtes sont soumises au régime fiscal MICRO-bic (lors de la création d’une micro-entreprise). Les exploitants, possédant des chambres d’hôte classées « meublés de tourisme », bénéficient, en dessous de 82 800 euros par an, d’un abattement forfaitaire de 71 %. En revanche, pour les gîtes non classés, le gérant a également le droit à un abattement forfaitaire, mais uniquement jusqu’à 33 100 euros de revenus annuels, et limité à 50 %.
Il y a 3 taxes à prendre en compte quant à la location de chambres d’hôte :
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La taxe de séjour sur les hébergements touristiques (si la chambre est située sur une commune touristique) ;
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La taxe d’habitation ;
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La Cotisation foncière des Entreprises (CFE).
Peut-on vivre de chambres d’hôtes ?
Le succès que présente la location fera largement varier la rentabilité et le salaire moyen qu’un hôte peut espérer toucher, en fonction notamment des différentes charges qui lui incombent. Difficile, donc, de dire s’il est possible d’en vivre. Néanmoins, elle peut constituer une activité complémentaire intéressante.
Est-ce rentable d’ouvrir une maison d’hôte ?
La rentabilité d’une chambre d’hôte va majoritairement dépendre des investissements qui seront réalisés par l’habitant et de ses attentes par rapport à cette activité. S’il souhaite en faire une activité pour en vivre, cela peut être assez limité.
Rentabilité
Elle dépend des investissements qui ont été réalisés pour mettre la chambre aux normes, au goût du jour et aux attentes d’ordre légal (accès WC et salle d’eau, salubrité, hygiène, petit-déjeuner, linge de lit, etc.).
Elle varie en fonction des tarifs pratiqués, de l’attrait que présente le lieu (et donc, du nombre de nuitées qui seront réservées). Les saisons vont largement affecter le chiffre d’affaires.
Ainsi, pour favoriser la rentabilité :
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Communiquer activement par différents canaux pour valoriser son activité (Publicité locale, Instagram, TikTok, Facebook, Google add, etc.) ;
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Avoir un service de réservation en ligne ;
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Ne pas se contenter de la location et proposer des activités supplémentaires ;
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Justifier des prix plus élevés en valorisant le confort/les services proposés ;
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Miser sur le bouche-à-oreille en valorisant l’accueil réservé aux clients.
Salaire moyen
Le salaire moyen pour une chambre d’hôte varie en fonction de nombreux paramètres : nombre de locations, charges, succès de l’activité, investissements réalisés, etc.
Il n’est pas possible d’estimer avec exactitude quel peut être le salaire moyen.
Création d’une maison d’hôte : une activité complémentaire ?
La création d’une maison d’hôte ou la location de chambres d’hôte peut constituer un complément de revenus intéressant.