Vous souhaitez créer votre entreprise et ouvrir un salon de thé ? En règle général, il est plus facile d’ouvir un salon de thé qu’un bar car il n’est pas nécessaire de posséder une licence IV. Une compétence professionnelle n’est pas obligatoire lors de la création d’un salon de thé mais elle est préférable. Il existe plusieurs réglementations à respecter : des normes d’hygiène, des normes juridiques et administratives. On vous explique tout ce qu’il faut savoir avant d’ouvrir un salon de thé.
Les différentes obligations à respecter pour ouvrir un salon de thé
Vous pouvez ouvrir un salon de thé sans posséder de diplôme ! En effet, il n’est pas obligatoire d’avoir un CAP dans la pâtisserie ou autres pour l’exploiter si vous ne faites pas vos pâtisseries maison. Dans le cas inverse, vous devez donc disposer d’un diplôme de pâtissier ou d’une expérience professionnelle de 3 ans minimum en tant que pâtissier, que ce soit dirigeant d’entreprise ou travailleur indépendant. Vous devez en plus faire un stage de préparation à l’installation (SPI).
Ce stage devient facultatif depuis la loi PACTE de 2018. Il est proposé par la Chambre des métiers et de l’artisanat afin de mieux préparer son projet de création d’entreprise et d’acquérir des compétences de gestions administratives. La formation est de 30 heures répartie sur 4 jours. Si vous fabriquez vous-même les gâteaux, ce stage deviendra obligatoire puisqu’aux yeux de la loi, vous devenez un artisan.
Plusieurs autres obligations sont à respecter :
- Respecter les normes de sécurité incendie et d’accessibilité e votre salon de thé pour les personnes handicapées.
- Respecter les normes d’hygiène : arrêté du 21 décembre 2009
- Si vous servez de l’alcool, il faudra suivre une formation « permis d’exploiter » afin d’acquérir les licences nécessaires.
- Si vous voulez exploiter une terrasse, il faut une autorisation de la mairie
- En cas de diffusion de musique dans votre salon, il est obligatoire de payer l’adhésion à la SACEM.
Ouvrir un salon de thé : l’importance de l’emplacement
Il est préférable de faire une étude de marché. Cette réflexion vous permettra de bien définir l’objectif, votre projet, le chiffre d’affaires que vous devez faire afin d’être rentable. De plus cela vous offrira un support important pour obtenir un prêt à la banque.
Ce prêt bancaire vous permettra de choisir votre local. L’emplacement de celui-ci est très important et ne doit pas être choisi à la légère, puisque celui-ci aura un impact sur la taille de la clientèle que vous aurez ainsi que votre chiffre d’affaires. Ce même conseil serait valable pour ouvrir un restaurant ou un bar. Il est donc conseillé de choisir votre emplacement sur une avenue fréquentée. L’étude de marché vous permettra de mesurer l’attractivité du commerce, les concurrents afin de sécuriser au maximum possible votre projet de vous assurer une pleine visibilité.
Deux options s’offriront à vous : vous pourrez soit louer un local grâce à un bail commercial (3,6 ou 9 ans) ou alors acheter un local.
Le choix de la forme juridique de votre futur salon de thé
Le choix de la forme juridique de son entreprise est une étape cruciale dans l’ouverture de son salon de thé. Vous pouvez l’ouvrir sous la forme d’une entreprise individuelle ou d’une société.
Il est généralement conseillé de ne pas choisir l’entreprise individuelle afin de séparer votre patrimoine personnel et votre patrimoine professionnel. Si votre entreprise traverse une période économique assez compliquée, vos créanciers pourraient saisir vos biens afin de rembourser vos dettes.
Il est préférable de choisir une société comme une SARL ou une SAS. Ceux deux formes de société ont l’avantage de :
- Séparer votre patrimoine propre à celui de la société
- Etre plusieurs dans ce projet (minimum 2)
- Possibilité d’être à l’impôt sur les revenus durant 5 ans avant d’être à l’impôt sur les sociétés.
- Responsabilité limité des associés ou actionnaires.
La SAS sera adaptée si vous voulez que votre salon de thé devienne plus tard une chaine (par exemple Starbucks).
Les procédures administratives pour ouvrir son salon de thé
Comme toute création d’entreprise, la création d’un salon de thé doit respecter quelques obligations administratives et juridiques :
- Les statuts sont rédigés par les associés ou par le gérant
- Création d’un compte bancaire, celui-ci sera professionnel
- Publier une annonce légale dans le journal d’annonces légales (JAL)
- Déposer un dossier d’immatriculation de la société au registre du commerce et des sociétés (RCS) au greffe du tribunal de commerce qui est compétent.
Ce dossier d’immatriculation doit être composé de :
- Un formulaire M0
- Un double de la rédaction des statuts
- Une preuve de la publication de l’annonce légale (attestation)
- Un certificat de la domiciliation de l’entreprise pour définir son siège social
- Une attestation d’une non-condamnation et de filiation du gérant ainsi que la copie de sa carte d’identité
Ouvrir votre salon de thé peut être une belle aventure professionnelle si vous aimez les rencontres. Si vous être prêt à relever ce défi, Agence Juridique sera là pour vous accompagner dans vos démarches administratives en ligne.