J’ai longtemps cru que pour réussir en freelance, il fallait courir. Courir après les clients, les objectifs, les projets, les résultats, etc. Et puis un jour, j’ai réalisé que cette course ne menait qu’à une chose : le burn-out. Mon activité tournait, certes, mais moi, je m’éteignais doucement.
Quand je me suis lancée à mon compte, je croyais naïvement que je pourrais prendre des vacances comme le fait un salarié. Une ou deux semaines pour tout couper, pour respirer, pour me retrouver loin du Web et de mes activités du digital, loin de mes clients, et surtout loin de ce travail qui prend beaucoup de place dans ma vie.
Créer son entreprise après un burn-out, c’est un peu comme reconstruire une maison après un incendie. Tout semble fragile, mais c’est aussi l’occasion de poser de nouvelles fondations, plus solides, plus respectueuses de sa santé mentale et physique
CrĂ©er une entreprise quand on est neuroatypique, c’est comme essayer d’Ă©crire un business plan en Ă©quilibre sur un fil, avec un chat qui miaule, un enfant qui pose des questions existentielles, et votre cerveau qui dĂ©cide que c’est peut-ĂŞtre le bon moment pour rĂ©flĂ©chir au design de votre futur site Web.
Démarrer une journée quand on est entrepreneur, c’est parfois comme entrer dans une arène. Le téléphone vibre dès 7 heures, les mails s’empilent, les priorités changent toutes les 10 minutes, et votre to-do-list ressemble à une hydre.
Vous l’avez peut-ĂŞtre remarquĂ© vous aussi, mais de plus en plus d’entrepreneurs, Ă commencer par moi, se questionnent sur leur productivitĂ©, ou devrais-je dire, leur hyper productivitĂ©. La « hustle culture » (culture de l’hyper productivitĂ©, en français) n’est en effet plus si populaire qu’elle a pu l’ĂŞtre par le passĂ©.
En tant qu’entrepreneuse, j’ai longtemps pensĂ© que l’Ă©chec Ă©tait synonyme de fin et de honte. Et ça valait d’ailleurs pour tous les aspects de ma vie, mĂŞme les plus personnels. Mais mon activitĂ© m’a fait dĂ©couvrir, au fil des annĂ©es, que la peur de se tromper est un frein majeur pour tous les projets, quels qu’ils soient.
Après moult recherches de mon cĂ´tĂ©, et quelques essais Ă©galement, je vous confirme qu’il est possible de muscler sa concentration et de dĂ©cupler sa motivation. Le plus difficile, c’est surtout de tenir dans la durĂ©e.
