Devenir chasseur de tête : le guide 2023

Dans cet article, Agence Juridique va définir ce qu’est un chasseur de tête et pourquoi la SASU est la forme juridique la plus adaptée pour cette profession.
Sommaire

Les entreprises peuvent avoir certaines difficultés à débaucher les profils hyper-spécialisés dont elles ont besoin. Les canaux de recrutement classique peuvent en effet ne pas suffire, surtout quand il s’agit de trouver des profils expérimentés occupant déjà un poste. C’est alors que le chasseur de tête intervient !

Ce professionnel du recrutement est chargé de débusquer les talents adaptés aux besoins de ses clients. Afin de débuter en tant que chasseur de tête, il convient de faire le point sur ce métier. Agence Juridique vous accompagne !

Qu’est-ce qu’un chasseur de tête ? En quoi consiste ce métier ?

Le métier de chasseur de tête a le vent en poupe ! Le secteur du recrutement, en perpétuelle transformation, est en effet extrêmement porteur. Si vous envisagez de vous lancer en tant que chasseur de tête, il convient de bien comprendre le rôle d’un tel professionnel.

Le rôle du chasseur de tête : un vrai chercheur de talents

Le chasseur de tête (« headhunter » en anglais) est un professionnel des ressources humaines et du recrutement. À l’instar d’un commercial ou d’un agent immobilier, son rôle est de dénicher les profils de talents parfaitement adaptés aux besoins d’entreprises clientes.

Le chasseur de tête a alors pour mission de trouver, mais également de convaincre le talent que l’offre est parfaitement adaptée à ses besoins et ses compétences. Pour atteindre cet objectif, le chasseur de tête se doit de connaître parfaitement l’emploi à pourvoir ainsi que le secteur. Il faut pourvoir faire preuve de persuasion et d’empathie.

Aujourd’hui, de plus en plus de chasseurs de tête cherchent à se spécialiser : IT, marketing, SEO, développeurs sur des technologies nouvelles, etc. Ces profils ont pour points communs d’être de plus en plus recherchés par les entreprises, tandis que le nombre de spécialistes sur le marché du travail reste relativement marginal. Le chasseur de tête apporte donc une véritable valeur ajoutée aux services des ressources humaines des entreprises clientes.

Perspectives d’emploi et évolution de carrière

Il existe plusieurs manières d’exercer l’activité de chasseur de tête :

  • Salarié au sein d’un cabinet de recrutement, qui fait souvent partie d’un grand groupe international, ou d’une entreprise multinationale ;
  • En portage salarial ;
  • En indépendant : le chasseur de tête est autonome et exerce alors son activité seul.

Quelle formation pour devenir chasseur de tête ?

Il n’existe pas de formation spécifique afin de devenir chasseur de tête. Cependant, il est généralement conseillé de disposer d’une formation Bac+5 avec une spécialisation en ressources humaines ou management. Voici quelques exemples de formations adaptées :

  • Diplôme d’école de commerce ;
  • Diplôme d’IEP (institut d’études politiques, SciencesPo) ;
  • MBA en management ;
  • Master gestion des ressources humaines ;
  • Master en sociologie ;
  • Master en sciences sociales ;
  • Master en psychologie du travail ;
  • Master spécialisé dans le domaine d’activité (IT, industrie, santé, droit, etc.).

Il est également possible de devenir chasseur de tête sans formation particulière. Le métier de chasseur de tête n’est, en effet, pas réglementé. Si vous disposez de solides expériences en entreprise ou d’une expertise dans un secteur d’activité précis, rien ne vous empêche de vous lancer en devenant chasseur de tête !

Quelles sont les qualités requises pour devenir chasseur de tête ?

Que vous souhaitiez devenir chasseur de tête suite à une formation en ressources humaines ou dans le cadre d’une reconversion, certaines compétences et qualités professionnelles sont essentielles.

S’avoir s’adapter à un monde professionnel en pleine évolution

Réseaux sociaux professionnels, télétravail, diversité et inclusion : le monde de l’entreprise et du recrutement est en perpétuelle évolution. Afin d’exceller dans son domaine, le chasseur de tête doit donc disposer de bonnes capacités d’adaptation face à un monde professionnel en pleine mutation. Il doit également effectuer une veille permanente afin de se tenir informé des nouvelles tendances du recrutement et des transformations du marché de l’emploi.

Bon négociateur et bon relationnel

Afin de convaincre les talents de se laisser tenter par de nouvelles opportunités professionnelles, le chasseur de tête doit faire preuve d’empathie et de conviction. Il doit disposer d’un sens aigu de la négociation et d’un excellent relationnel afin de satisfaire au mieux le portefeuille de clients dont il est chargé.

Curiosité pour le secteur de prédilection (santé, nouvelles technologies, etc.)

Le rôle du chasseur de tête est de trouver les profils les plus appropriés aux besoins de ses clients. Afin de correctement cerner les spécificités du poste à pourvoir, le chasseur de tête doit nécessairement disposer de certaines connaissances ou expériences dans le secteur en question. Il est ainsi courant de voir d’anciens avocats ou juristes devenir chasseur de tête dans le domaine juridique, par exemple.

Pourquoi être chasseur de tête ?

Un métier gratifiant

Le chasseur de tête exerce une activité particulièrement gratifiante. En contact direct avec ses clients et les candidats potentiels, il aide les entreprises à trouver la « perle rare » pour occuper un poste vacant. Les candidats, eux aussi, peuvent compter sur l’aide du chasseur de tête pour trouver leur place dans un monde professionnel en pleine évolution.

Du défi et de l’action !

Rencontrer sans cesse de nouvelles personnes et de nouvelles entreprises, arriver à cerner les besoins biens spécifiques d’un employeur, le chasseur de tête est, au même titre que le courtier par exemple, un professionnel de la négociation : une fois un candidat potentiel repéré, il doit le convaincre d’accepter cette nouvelle opportunité professionnelle. Le métier de chasseur de tête est alors particulièrement stimulant !

Une rémunération intéressante

Qu’il soit salarié ou qu’il choisisse, au contraire, d’exercer en indépendant/freelance, le chasseur de tête est généralement bien rémunéré : en début de carrière, il peut espérer toucher un salaire d’environ 2100€/mois. Selon l’expérience du chasseur, le secteur d’activité et la zone géographique, les salaires peuvent s’envoler pour atteindre plus de 6000€/mois !

Comment devenir chasseur de tête (ou headhunter) indépendant/freelance : le choix du statut juridique

L’entreprise individuelle

Il s’agit ici d’une alternative très intéressante à la création d’une société.

En devenant entrepreneur individuel, vous êtes seul responsable de votre entreprise, y compris des diverses tâches administratives, et vous percevez tous les bénéfices. Vous bénéficierez alors d’une grande autonomie dans la gestion de votre entreprise.

Depuis la réforme de février 2022, il existe un statut unique d’entrepreneur individuel qui protège votre patrimoine personnel. Si votre entreprise ne dispose pas de la personnalité morale ou d’un patrimoine propre, vous ne serez tenus de ses dettes que sur votre patrimoine professionnel, c’est-à-dire les biens utiles à votre activité professionnelle (par exemple, votre ordinateur ou votre véhicule s’ils vous servent dans l’exercice de votre activité).

La micro-entreprise (ex auto-entreprise)

Vous pouvez également choisir d’opter pour le régime de la micro-entreprise. Ce statut vous permet de bénéficier d’un statut fiscal avantageux, de démarches de création simplifiées et d’obligations comptables allégées.

Attention cependant : afin de bénéficier de ce statut, il convient de ne pas dépasser certains plafonds de chiffre d’affaires. Le chasseur de tête exerçant une activité de prestation de services, il sera soumis au plafond annuel de 77 700 € TTC. De plus, votre entreprise ne dispose pas d’une personnalité juridique distincte de la vôtre. En cas de difficultés financières, vous êtes responsable des dettes de votre entreprise sur votre patrimoine personnel.

La société unipersonnelle

On distingue deux types de société unipersonnelle :

  • l’EURL (entreprise unipersonnelle à responsabilité limitée), qui est la version à associé unique de la SARL ;
  • la SASU (société par actions simplifiée), la version unipersonnelle de la SAS.

Ce statut offre une protection juridique indéniable, du fait de la séparation du patrimoine et de la responsabilité limitée de l’associé/actionnaire. Ainsi, en cas de difficultés financières de la société, le chasseur de tête ne pourra être poursuivi sur ses biens personnels.

Salaire, rémunération : combien gagne un chasseur de tête ?

Le salaire ou la rémunération d’un chasseur de tête varie considérablement selon plusieurs facteurs, comme l’expérience du chasseur de tête, son secteur de prédilection, la zone géographique au sein de laquelle il exerce son métier, s’il est salarié ou indépendant, etc.

Un chasseur de tête salarié débutant peut espérer gagner aux alentours de 2300-2500€ par mois et entre 3100-3900€ par mois en fin de carrière.

Un chasseur de tête indépendant (par exemple exerçant en tant qu’auto-entrepreneur) peut espérer des revenus plus importants que le chasseur de tête salarié qui exerce son activité au sein d’un cabinet. Sa rémunération se situe en général entre 2500€-4700€. Elle peut atteindre 6000€. Attention cependant : cette rémunération est susceptible de varier selon la renommée du professionnel, son carnet d’adresses et le secteur dans lequel il intervient.

Bon à savoir : comme dans beaucoup de secteurs d’activité, on observe des salaires plus importants en région Parisienne que sur le reste du territoire français.

 

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