Le statut juridique de la SAS ou SASU : le guide pratique

Table des matières

La SAS, SociĂ©tĂ© par Actions SimplifiĂ©e, est le statut juridique le plus courant en France. Les SAS et les SASU (SAS unipersonnelles) reprĂ©sentent 68 % du nombre total de crĂ©ations de sociĂ©tĂ©s, contre 30 % pour les SARL (SociĂ©tĂ©s Ă€ ResponsabilitĂ© LimitĂ©e). Il faut dire que la SAS ou SASU prĂ©sente certains avantages. Elle est particulièrement flexible puisque de nombreuses clauses peuvent ĂŞtre prĂ©vues dans les statuts juridiques de l’entreprise. 

De plus, le rĂ©gime social du dirigeant fait Ă©galement partie des avantages en SAS ou SASU. En effet, celui-ci est assimilĂ© salariĂ©. Cela signifie qu’il bĂ©nĂ©ficie du rĂ©gime gĂ©nĂ©ral de la SĂ©curitĂ© sociale (le plus profitable). En SARL ou EURL (SARL unipersonnelle), par exemple, le dirigeant, s’il est associĂ© majoritaire, est Travailleur Non SalariĂ© (TNS). 

Mais la SAS ou la SASU ont d’autres spĂ©cificitĂ©s. Et c’est ce que nous vous proposons de dĂ©couvrir Ă  travers ce guide pratique sur la SAS. 

Qu’est-ce qu’une SAS ou SASU ?

Bien que nous abordions la dĂ©finition et la prĂ©sentation de la SAS ou SASU de manière dĂ©taillĂ©e dans les autres pages de ce guide pratique, faisons-en tout de mĂŞme un rapide tour d’horizon en guise d’introduction. 

Premier point important à mentionner pour tout entrepreneur qui a pour projet la création d’une société par actions simplifiée (SAS), il s’agit d’une société commerciale qui peut exercer tout type d’activité, à l’exception de certains secteurs réglementés (assurance, débit de tabac, épargne).

Comme toute sociĂ©tĂ© commerciale, la SAS est une personne morale. Autrement dit, la SAS est considĂ©rĂ©e comme une personne Ă  proprement parler. En effet, en droit français, une personne morale se dĂ©finit comme un groupement dotĂ© de la personnalitĂ© juridique. Par groupement, l’on entend qu’une personne morale se compose de plusieurs personnes physiques ou personnes morales (d’autres sociĂ©tĂ©s ou des associations). Il s’agit des associĂ©s. 

Une SAS doit obligatoirement ĂŞtre composĂ©e d’au moins 2 associĂ©s, et ce de la crĂ©ation de l’entreprise Ă  sa liquidation et durant toute sa durĂ©e de vie. Cependant, il existe une version unipersonnelle de la SAS ne devant donc comporter qu’un seul associĂ©, c’est la SASU (SociĂ©tĂ© par Actions SimplifiĂ©e Unipersonnelle).

Ainsi, si une SAS se retrouve avec un seul associé, ce dernier a le choix de faire entrer un nouvel associé ou de passer la SAS en SASU. Si l’on parle couramment de transformation de SAS en SASU, d’un point de vue juridique, ce n’est pas le cas, la SASU étant une SAS. Juridiquement, le terme « transformation » correspond au passage d’un statut juridique à l’autre (d’une SARL à une SAS, par exemple, ou d’une EURL à une SASU).

Bon Ă  savoir : s’il est coutumier de parler d’associĂ© par abus de langage, en rĂ©alitĂ©, ce sont des actionnaires (la SAS Ă©tant une sociĂ©tĂ© par actions). Le terme d’associĂ© concerne plutĂ´t la SARL ou l’EURL dont les associĂ©s possèdent des parts sociales, et non des actions.

Parmi les autres points juridiques ou de droit essentiels Ă  connaĂ®tre par un entrepreneur qui envisage la crĂ©ation d’une SAS ou d’une SASU, citons : 

  • les statuts juridiques d’entreprise, ils fixent le fonctionnement de la sociĂ©tĂ© et les relations entre les associĂ©s (organes de direction, prise de dĂ©cision, cession des titres, etc.), ce qui offre une grande souplesse Ă  la SAS ou SASU ;
  • le capital social de la sociĂ©tĂ©, il est librement dĂ©terminĂ© par les associĂ©s ou l’associĂ© unique (SAS) et peut ĂŞtre constituĂ© par des apports en numĂ©raire et/ou en nature (des biens) ;
  • la rĂ©partition du capital social est proportionnelle au montant des apports des associĂ©s ;
  • la responsabilitĂ© financière des associĂ©s, elle est limitĂ©e Ă  la hauteur de leur apport en capital social (les associĂ©s ne peuvent donc pas ĂŞtre poursuivis par un crĂ©ancier sur leur patrimoine personnel) ;
  • la gouvernance de la SAS, elle peut ĂŞtre effectuĂ©e par le prĂ©sident et par un autre organe de direction (directeur gĂ©nĂ©ral, directeurs dĂ©lĂ©guĂ©s, conseil d’administration, etc.) ; 
  • le prĂ©sident de SAS ou SASU (dirigeant) est assimilĂ© salariĂ© et peut percevoir une rĂ©munĂ©ration avec Ă©tablissement d’un bulletin de paie (gestion sociale).

Quel est le fonctionnement d’une SAS ou SASU ?

Comme nous l’avons vu, les statuts juridiques de l’entreprise fixent le fonctionnement de la SAS ou SASU et les relations entre associés. Faisons le point sur les principales caractéristiques à prendre en compte, autrement dit les clauses de fonctionnement à insérer dans les statuts juridiques.

La direction de la SAS ou de la SASU définie par les statuts juridiques

Commençons par la SASU, car dans la mesure où elle ne comporte qu’un seul associé, le fonctionnement est bien plus simple. Ainsi, une SASU doit obligatoirement avoir un président, c’est le représentant légal de la société. Il peut s’agir de l’associé unique ou d’un tiers, personne physique ou morale. Le président de SASU est nommé dès la constitution de la société pour une durée librement définie.

La nomination du président de SASU peut être faite dans les statuts juridiques de l’entreprise ou par acte séparé. Cette deuxième possibilité est particulièrement judicieuse si le président est un tiers. Ainsi, il y a moins de formalités à réaliser en cas de changement de président. Toutefois, les statuts juridiques doivent définir le rôle du président, ses pouvoirs et sa responsabilité.

Bien que d’autres organes de direction (directeur général, directeurs généraux, directeurs délégués, etc.) puissent être mis en place, il faut reconnaître que cela est rarement le cas dans une SASU.

La flexibilité des statuts juridiques de la SAS fait partie des avantages indéniables de ce statut juridique. Cependant, il faut bien comprendre que les statuts juridiques doivent être plus précis dès lors que l’entreprise comporte plusieurs associés ou organes de direction, comme ce peut être le cas de la SAS. C’est pourquoi il veut mieux confier la rédaction des statuts à un professionnel (expert-comptable ou avocat en droit des sociétés). Vous comprendrez mieux les conséquences d’un manque de précision ou d’anticipation dans ce qui suit.

Par exemple, il est préférable de fixer les conditions de démission (délai de prévenance, formalités, indemnité de rupture, etc.) du président dans les statuts juridiques. Sachant que le président peut être révoqué par les associés, il est ainsi indispensable d’en prévoir les conditions dans les statuts. De plus, les statuts peuvent prévoir que la survenance de certains évènements mette fin à ses fonctions.

Comme nous le prĂ©cisions, les associĂ©s d’une SAS peuvent dĂ©cider de mettre en place d’autres organes de direction au sein de la sociĂ©tĂ© (directeur gĂ©nĂ©ral, directeurs gĂ©nĂ©raux, conseil d’administration, etc.). Nous ne rentrons volontairement pas dans le dĂ©tail des diffĂ©rents organes de direction ici, car nous abordons tout cela dans d’autres pages de notre guide pratique. 

Mais sachez que les formalités restent identiques. Les associés peuvent nommer les personnes de leur choix et organiser le fonctionnement de la gouvernance de la société dans les statuts juridiques (durée du mandat, mode de rémunération, répartition des pouvoirs entre les différents organes, mode de désignation et de révocation des différents organes, etc.).

Les autres clauses de fonctionnement des statuts juridiques

Dans la mesure oĂą les associĂ©s peuvent dĂ©cider de tout en matière de fonctionnement interne, nous ne pouvons citer tous les cas de figure. Toutefois, voici les principales clauses de fonctionnement auxquelles rĂ©flĂ©chir Ă  la crĂ©ation d’une SAS. 

  1. Les clauses relatives aux apports permettent de connaître la répartition exacte des apports faits par les associés et la nature de ceux-ci ainsi que le nombre d’actions reçues en contrepartie par chaque actionnaire. Ces clauses ne doivent pas être négligées, car le pouvoir d’un associé est variable selon la proportion des actions qu’il possède (représentativité, pouvoir de décision, montant des dividendes, etc.).
  2. Les clauses relatives aux prises de décisions collectives déterminent les modalités de réunion de l’assemblée générale, les règles relatives à la majorité (absolue, majoritaire, qualifiée), les règles relatives au quorum, etc.
  3. Les clauses relatives Ă  la rĂ©partition des bĂ©nĂ©fices prĂ©voient les règles applicables Ă  la rĂ©partition du rĂ©sultat, le versement et le montant des dividendes versĂ©s aux actionnaires, la constitution de rĂ©serves et la rĂ©partition du boni de liquidation. 
  4. Les clauses relatives aux conflits entre les associés de la SAS anticipent les actions possibles en cas de différends à résoudre, comme la clause de médiation ou conciliation, la clause d’exclusion, la clause d’éviction, etc. Les statuts juridiques prévoient également les modalités de déclenchement ainsi que les formalités à mettre en œuvre.

Si ces clauses concernent avant tout la SAS par la présence d’associés, il est recommandé d’anticiper l’arrivée d’un éventuel associé dans la SASU et de prévoir ce type de clause dans les statuts. Néanmoins, si vous êtes certain de ne jamais faire entrer d’associés, alors, pas de prise de tête inutile.

Quelle est la fiscalité de la SAS ou SASU ?

Comment vous prĂ©senter la SAS et la SASU sans faire un point sur la fiscalité ? 

En matière de fiscalité, il faut savoir que les bénéfices réalisés par une SAS ou une SASU sont par défaut imposables à l’impôt sur les sociétés (IS). Seuls les bénéfices sont à déclarer. Ce qui signifie que les charges de l’entreprise et la rémunération versée aux dirigeants sont à déduire. Les dirigeants devront déclarer leur rémunération à titre personnel dans leur déclaration d’impôt sur le revenu, dans la catégorie des traitements et salaires.

Attention, les dividendes sont versĂ©s aux associĂ©s après l’approbation des comptes annuels et l’affectation des rĂ©sultats. Aussi, les dividendes ne sont pas dĂ©duits des bĂ©nĂ©fices. Ils doivent ĂŞtre dĂ©clarĂ©s par les associĂ©s dans leur dĂ©claration de revenus dans la catĂ©gorie des revenus de capitaux mobiliers. Vous comprenez donc que les dividendes sont, en quelque sorte, imposĂ©s deux fois. Mais nous revenons sur tout cela plus en dĂ©tail dans notre guide pratique. 

Les taux d’imposition actuels au titre de l’impĂ´t sur les sociĂ©tĂ©s sont les suivants :

Bénéfices réalisés

Chiffre d’affaires infĂ©rieur ou Ă©gal Ă  10 M€

Chiffre d’affaires supĂ©rieur Ă  10 M€

Entre 0 â‚¬ et 42 500 â‚¬

15 %

25 %

Au-delĂ  de 42 500 â‚¬

25 %

25 %

 

Bon Ă  savoir : le plafond de 42 500 euros est applicable depuis 2022 (contre 38 120 euros avant). De mĂŞme, le taux normal d’imposition de 25 % a Ă©galement Ă©tĂ© modifiĂ©. Il Ă©tait auparavant de 28 %. 

Cependant, les associĂ©s peuvent choisir d’opter pour le rĂ©gime des sociĂ©tĂ©s de personnes, c’est-Ă -dire l’impĂ´t sur le revenu (IR). Dans une telle situation, le bĂ©nĂ©fice est rĂ©parti entre les associĂ©s en fonction des actions qu’ils possèdent. Chaque associĂ© sera alors imposĂ© Ă  titre personnel Ă  l’impĂ´t sur le revenu. Ainsi, la sociĂ©tĂ© ne paie pas d’impĂ´t sur les bĂ©nĂ©fices. 

NĂ©anmoins, l’option pour le rĂ©gime d’imposition sur les sociĂ©tĂ©s de personnes ne s’applique que pendant 5 exercices maximum. Au-delĂ , la sociĂ©tĂ© redevient imposable Ă  l’impĂ´t sur les sociĂ©tĂ©s.

Quelles sont les obligations légales de la SAS ou SASU ?

Comme toute société commerciale, la SAS et la SASU sont soumises à certaines obligations administratives définies par le Code du commerce, notamment. Cela n’est pas sans incidence sur la gestion de la SAS ou SASU.

Les obligations comptables en SAS et SASU

La SAS ou SASU doit tenir une comptabilité commerciale complète à double entrée (créances et dettes). Les SAS soumises au régime simplifié d’imposition peuvent, sous conditions, tenir une comptabilité simplifiée de trésorerie durant l’exercice comptable et constater les dettes et les créances à la clôture de l’exercice.

Chaque année, le président de SAS ou de SASU doit obligatoirement produire un inventaire, des comptes annuels (bilan, compte de résultat, annexe) et un rapport de gestion. À cela s’ajoutent la liasse fiscale et la déclaration de résultat.

Cependant, dans certaines situations, les SAS et SASU sont dispensĂ©es de l’obligation de fournir le rapport annuel de gestion (article L123-16 du Code du commerce,) et l’annexe comptable (article L123-12 du Code du commerce). On parle alors de prĂ©sentation simplifiĂ©e des comptes annuels.

Pour ĂŞtre dispensĂ©es du rapport de gestion annuel, la SAS ou SASU doivent avoir le statut juridique de « petites entreprises ». Pour cela, elles ne doivent pas franchir deux des trois seuils suivants Ă  la clĂ´ture de l’exercice comptable :

  • 12 000 000 euros de chiffre d’affaires ;
  • 6 000 000 euros de total bilan ;
  • 50 salariĂ©s.

Bon Ă  savoir : les seuils ont Ă©tĂ© rehaussĂ©s par la loi PACTE de 2019 afin de simplifier la gestion des petites et moyennes sociĂ©tĂ©s.

De plus, les SAS et SASU répondant à ces seuils peuvent déposer une déclaration de confidentialité de leurs comptes annuels afin qu’ils ne soient pas rendus publics.

Enfin, pour ĂŞtre dispensĂ©es de l’annexe comptable, la SAS et la SASU ne doivent pas dĂ©passer deux des trois seuils suivants au titre du dernier exercice comptable :

  • 700 000 euros de chiffre d’affaires ;
  • 350 000 euros de total bilan ;
  • 10 salariĂ©s.

La consultation annuelle des actionnaires ou d’approbation des comptes

Les associĂ©s n’ont pas l’obligation de tenir des assemblĂ©es gĂ©nĂ©rales, mais certaines dĂ©cisions doivent ĂŞtre prises collectivement. En effet, les comptes annuels (bilan comptable, compte de rĂ©sultat et annexes, le cas Ă©chĂ©ant) de la sociĂ©tĂ© doivent ĂŞtre prĂ©sentĂ©s aux associĂ©s afin qu’ils les approuvent (article L.227-9 du Code du commerce). Les comptes sont alors considĂ©rĂ©s comme dĂ©finitifs. Ă€ cette occasion, d’autres dĂ©cisions sont Ă©galement prises, notamment l’affectation des rĂ©sultats. C’est pourquoi on parle couramment de consultation annuelle.

Ainsi, le prĂ©sident de SAS est donc tenu de convoquer les actionnaires en assemblĂ©e gĂ©nĂ©rale selon les modalitĂ©s dĂ©finies et dĂ©lai dĂ©finis dans les statuts juridiques de la sociĂ©tĂ©. Si, pour tous les autres statuts juridiques de sociĂ©tĂ©, le dĂ©lai pour convoquer les associĂ©s est de 6 mois après la clĂ´ture de l’exercice comptable, ce n’est pas systĂ©matiquement le cas pour la SAS. 

À l’issue de l’assemblée générale, comme pour toutes assemblées (y compris extraordinaires), le président de la SAS doit acter les décisions prises dans un procès-verbal d’assemblée générale. Celui-ci doit être daté et signé par tous les actionnaires. Il est à joindre au dossier de dépôt des comptes annuels réalisable en ligne sur le site du Guichet unique.

Dans le cadre de la SASU, si l’associé unique est également le président, alors le dépôt au greffe du tribunal de commerce de l’inventaire et des comptes annuels (copies certifiées conformes) vaut approbation des comptes. Cependant, l’associé unique doit déposer un acte de décision d’affectation du résultat (semblable ou presque au procès-verbal d’assemblée générale d’approbation des comptes annuels).

La désignation d’un commissaire aux comptes

La dĂ©signation d’un commissaire aux comptes est une obligation lĂ©gale pour une SAS ou SASU dĂ©passant deux des trois seuils suivants Ă  la clĂ´ture de l’exercice comptable : 

  • 10 000 000 euros de chiffre d’affaires ;
  • 5 000 000 euros de total bilan ;
  • 50 salariĂ©s.

Un commissaire aux comptes peut également être désigné dans d’autres conditions bien spécifiques. Nous abordons tout cela dans une page dédiée afin de ne pas vous noyer dans un surplus d’informations.

La désignation du commissaire aux comptes (ou CAC) se fait par décision collective des associés sur proposition du président (ou d’un autre organe de direction).

Comment crĂ©er une SAS ou SASU ? 

Bien que nous traitions de toutes les Ă©tapes de crĂ©ation d’une SAS ou SASU de manière prĂ©cise dans ce guide, faisons nĂ©anmoins un point rapide des formalitĂ©s de constitution d’une SAS ou d’une SASU. 

  1. RĂ©diger les statuts juridiques de la sociĂ©tĂ© : outre les diffĂ©rentes clauses dont nous avons dĂ©jĂ  parlĂ©, les statuts juridiques doivent Ă©galement contenir des informations imposĂ©es par la loi et relatives Ă  l’identification de l’entreprise (dĂ©nomination sociale, siège social, durĂ©e de vie, capital social, etc.).
  2. RĂ©aliser les apports en capital social : les actionnaires doivent dĂ©poser leurs apports en numĂ©raire sur un compte bancaire bloquĂ© ouvert au nom de la sociĂ©tĂ©. Les apports peuvent ĂŞtre versĂ©s en une seule fois (libĂ©ration totale) ou en plusieurs fois (libĂ©ration partielle). Toujours est-il que 50 % des apports en numĂ©raire minimum doivent ĂŞtre libĂ©rĂ©s lors de la constitution de la sociĂ©tĂ©.
  3. Publier un avis de constitution d’une société dans un journal d’annonces légales agréé. Le contenu de cet avis est encadré par la loi, plusieurs informations doivent y figurer.
  4. Remplir la dĂ©claration de constitution d’une personne morale : depuis le 1er janvier 2023, le fameux CERFA M0 de constitution d’une personne morale n’existe plus. Il faut dĂ©sormais remplir le formulaire unique de crĂ©ation d’entreprise directement en ligne sur le site du Guichet unique.
  5. Constituer le dossier de demande d’immatriculation de la SAS ou SASU : certains justificatifs sont demandĂ©s Ă  la crĂ©ation d’une personne morale : attestation de versement des fonds, copie des statuts juridiques, liste des souscripteurs, pièce d’identitĂ©, etc.
  6. Demander l’immatriculation de la SAS ou SASU au RNE (Registre National des Entreprises) : la demande est Ă  rĂ©aliser sur le site internet du guichet des formalitĂ©s des entreprises (Guichet unique). Le formulaire unique de crĂ©ation d’entreprise et tous les justificatifs sont Ă  joindre Ă  la demande.

N’hĂ©sitez pas Ă  vous faire accompagner par un professionnel lors de la constitution de votre SAS ou SASU si tout cela vous semble trop complexe ou laborieux. 

 

Ainsi, la SAS ou SASU doit respecter certaines obligations et formalités juridiques. Mais l’un des plus grands avantages de la SAS ou SASU (avec le régime social du dirigeant) est la grande flexibilité de cette forme sociale grâce aux statuts juridiques de société. En effet, les autres statuts de sociétés (SARL, EURL, SA, etc.) n’offrent pas autant de liberté. Certaines clauses ne peuvent être modifiées ou ajoutées. Dans la SAS, les associés (actionnaires) peuvent adapter le fonctionnement de l’entreprise en fonction du projet d’entreprise, des choix relatifs à l’activité, des avantages possibles, etc. Si la rédaction des statuts est une des formalités obligatoires à la création de la société, sachez qu’ils peuvent être modifiés durant la vie de l’entreprise. Aussi, il n’est jamais trop tard. Mais il demeure capital de se faire accompagner par un professionnel.

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