Demande de prêt de création d’entreprise : les erreurs à éviter

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Il existe des prêts pour financer son activité. Des organismes ou associations financées directement ou indirectement par l’État proposent un accompagnement et un financement aux entrepreneurs qui souhaitent créer ou reprendre une entreprise (prêt d’honneur, prêt participatif, prêt à taux bonifié, etc.). 

Pour cela, les entrepreneurs doivent alors contacter ces organismes afin de les solliciter. S’il ne s’agit pas d’un crédit bancaire, la demande de prêt ressemble sensiblement à celle d’un crédit : il faut constituer un solide dossier pour convaincre de la faisabilité du projet et du sérieux du demandeur. 

Mais d’autres conseils peuvent également vous éviter de faire certaines erreurs malheureusement trop courantes. Alors c’est parti pour découvrir comment mettre toutes les chances de votre côté afin d’obtenir un prêt pour votre projet de création ou reprise d’entreprise.

Erreur n°1 d’une demande de prêt : un dossier mal préparé

Imaginez qu’un ami ou un membre de votre famille vienne vous demander de lui prêter de l’argent (une somme assez conséquente). Lui prêteriez-vous sans même lui demander pourquoi ? De même, accepteriez-vous sa demande si vous n’avez pas la garantie d’être remboursé ?

C’est en quelque sorte la même situation lorsqu’un entrepreneur sollicite un organisme ou une association dans le cadre d’une demande de prêt. À la différence que cet organisme ne connaît pas le demandeur. Les entrepreneurs doivent donc montrer patte blanche et prouver la faisabilité de leur projet. Vous comprenez sans doute la légitimité de la démarche. 

L’erreur courante est donc de négliger la phase de préparation du projet ainsi que celle du dossier de demande de prêt. Alors, nous ne le savons bien. Cela fait probablement des mois que vous réfléchissez et construisez votre projet. Vous avez déjà effectué de nombreuses démarches et recherches. Mais les avez-vous formalisées ? C’est-à-dire, avez-vous des documents à présenter ? En effet, trop d’entrepreneurs se contentent de garder ces précieuses informations dans leur tête.

Généralement, les demandes de prêts sont étudiées en comité. Si, selon le montant et le projet, l’entrepreneur peut être convié à un entretien, ce n’est pas toujours le cas. Et les personnes en charge de cette étude ne lisent pas dans vos pensées. 

Aussi, même si l’on comprend votre réticence face à ces tâches parfois rébarbatives, nous vous conseillons de réaliser : 

  • un business plan, c’est un document permettant à l’entrepreneur de mettre son projet par écrit (objectifs, risques, forces, faiblesse, contraintes, opportunités, éléments à mettre en œuvre pour atteindre cet objectif, etc.) ; 
  • un prévisionnel financier, c’est-à-dire l’étude financière du projet de création ou de reprise d’entreprise permettant de mesurer la rentabilité du projet et de vérifier son équilibre financier ; 
  • un plan de trésorerie, c’est un tableau sur lequel sont portés tous les encaissements (chiffre d’affaires prévisionnel) et décaissements (achats nécessaires) prévus au cours de la première année d’activité d’une entreprise et ventilés mois par mois ;
  • une étude de marché : étude de la clientèle, de la concurrence, définition des offres et des prix, recherche de l’avantage concurrentiel, statut juridique envisagé, etc. ;
  • une stratégie sur 3 à 5 ans décrivant les actions commerciales, marketing et de communication à mettre en œuvre, les axes de développement de l’activité, la stratégie de fidélisation des clients, etc. ;
  • une introspection pour déterminer si l’activité projetée correspond au profil de l’entrepreneur (forces et faiblesses, aspirations personnelles et professionnelles, compétences, etc.). 

Plus qu’une contrainte ou une perte de temps, cette étape est indispensable aux entrepreneurs afin de bien murir leur projet. Si tous ces documents ne sont pas systématiquement demandés lors d’une demande de prêt, ils ont le mérite de préparer l’entrepreneur et de l’aider à synthétiser toutes les informations. 

Comprenez que tout cela démontre son sérieux et prouve qu’il a réfléchi à son projet.

Erreur n°2 d’une demande de prêt : le manque de recherche d’informations

Vous souhaitez solliciter un prêt parce que vous avez vu que vous cochiez toutes les cases ? Pire, vous demandez un prêt en particulier (prêt d’honneur par exemple) parce qu’un ami vous l’a conseillé ? Mais savez-vous réellement de quoi il en retourne ? 

Chaque prêt est spécifique. Que ce soit les conditions d’éligibilité, le taux d’intérêt, le montant du prêt, la durée de remboursement, etc. L’entrepreneur en vous doit impérativement se renseigner sur tous ces points avant de solliciter un organisme financeur. Tout d’abord, parce que cela vous évitera de perdre votre temps et votre énergie (ainsi que votre motivation) à solliciter des prêts auxquels vous ne pouvez pas prétendre et qui vous seront donc purement et simplement refusés. 

Mais aussi parce que vous décrédibilisez votre projet aux yeux des financeurs, qui pourraient pourtant vous proposer une solution plus adaptée. Alors, on se renseigne un maximum avant de toquer à toutes les portes. 

Cela vous permet également de réfléchir ou de découvrir d’autres sources de financement. Car, vous n’êtes pas sans le savoir, un prêt vous engage à le rembourser. Peut-être trouverez-vous une solution vous permettant de démarrer votre création ou reprise d’entreprise sans contracter une dette dès le début de votre projet.

Erreur n°3 d’une demande de prêt : sous-estimer le montant nécessaire

Les nouveaux entrepreneurs ont la fâcheuse tendance à surestimer le chiffre d’affaires prévisionnel et à sous-estimer les dépenses (achats, besoin de formation, location de locaux, etc.). Par conséquent, ils se retrouvent tôt ou tard confrontés à des difficultés financières

En outre, cela conduit les entrepreneurs à sous-estimer le montant nécessaire pour le prêt. Il ne faut pas oublier que les demandes de prêts sont étudiées par des professionnels, y compris lorsqu’ils sont sollicités auprès de réseaux d’accompagnement. En effet, les comités sont constitués de chefs d’entreprises, des banquiers et d’autres experts en financement. C’est notamment le cas des réseaux Initiative France ou Réseau Entreprendre. Une fois de plus, cela dessert l’intérêt de l’entrepreneur. 

Enfin, si la stratégie est de demander un montant plus faible pour maximiser les chances d’obtention d’un prêt, on vous le dit direct ; c’est une mauvaise stratégie. Cela vous conduira inexorablement à un manque de trésorerie, ce qui peut mettre en péril l’entreprise.

Vous l’aurez compris, revoyez votre chiffre d’affaires à la baisse et augmentez les dépenses pour vous garder une marge de sécurité. Ainsi, vous saurez quel montant demander.

Erreur n°4 d’une demande de prêt : rester seul

Malheureusement, de nombreux entrepreneurs restent isolés, que ce soit à la création ou la reprise de l’entreprise ou durant toute la période d’activité. Pourtant, entreprendre seul signifie de devoir tout gérer soi-même. L’entrepreneur devient à la fois chef d’entreprise, commercial, chargé de marketing et de communication, stratège, comptable, etc. en plus de son activité principale. Outre la charge mentale que cela implique, l’entrepreneur ne peut pas être expert dans tous les domaines. 

Ce constat est valable dès la création ou reprise de l’entreprise. Malgré toutes les recherches qu’il fera, il ne peut pas être au fait de toutes les solutions de financement existantes, des optimisations budgétaires à réaliser pour augmenter la viabilité de son projet, etc. 

C’est pourquoi nous recommandons à tout entrepreneur de rechercher un accompagnement professionnel pour bénéficier des services de conseil afin d’être guidé dans la constitution de son dossier de création ou de reprise d’entreprise et pour être convenablement orienté vers les dispositifs les plus adaptés à son projet.

 

Nombreux sont les entrepreneurs à se lancer dans l’entrepreneuriat pour voler de leurs propres ailes et être leur propre patron. Pour autant, un bon entrepreneur est celui qui sait s’entourer des bonnes personnes et qui est prêt à ne pas vouloir tout faire seul. C’est pourquoi se faire accompagner dans le lancement de son entreprise est la meilleure solution pour éviter les erreurs courantes que l’on constate à la demande d’un prêt. Vous ne savez pas faire de prévisionnel financier, de business plan, de plan de trésorerie, d’étude de marché, etc. C’est parfaitement normal et c’est pour cela qu’il existe des professionnels. Alors, mettez toutes les chances de votre côté pour trouver une solution de financement et/ou un prêt si c’est la solution qu’il vous faut.

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