Création d’entreprise : le fonctionnement des réseaux nationaux

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Beaucoup de personnes rêvent de se lancer dans l’entrepreneuriat. En revanche, peu d’entre elles osent le faire. Il faut dire que la création ou la reprise d’une entreprise est un projet qui a toutes les raisons de faire peur. Par où commencer ? Comment se lancer ? Quelles sont les erreurs à éviter ? Quelles sont les bonnes pratiques à mettre en œuvre ? Etc. De nombreuses questions se posent aux entrepreneurs.

C’est pourquoi il existe des dispositifs d’accueil et d’accompagnement à la création d’entreprise, comme les réseaux nationaux d’aide à la création ou à la reprise d’entreprise destinés aux porteurs de projets. Selon le réseau, celui-ci peut accueillir, accompagner ou financer votre projet. Ainsi, vous bénéficiez de conseils et d’un suivi par un conseiller qualifié qui pourra, si besoin est, vous orienter vers d’autres structures au fur et à mesure de l’avancement de votre projet. Faisons le point !

Les réseaux nationaux de création d’entreprise : définition

De manière générale, les réseaux nationaux sont des réseaux d’accompagnement présents à l’échelle nationale, y compris dans les DOM-TOM. Toutefois, ils sont également souvent représentés à l’échelle locale (départementale). 

Ils répondent à trois types de missions : la formation et le suivi à la création d’entreprise, le financement de l’activité et l’hébergement (ou accueil) de l’entreprise créée ou reprise.

Vous l’aurez compris, ces réseaux sont une aide précieuse à la création ou la reprise d’une entreprise, que ce soit en amont ou lors de la phase de développement de l’activité. S’ils ne garantissent pas à coup sûr la viabilité d’un projet, ils y contribuent fortement.

Cependant, les réseaux nationaux ne s’adressent pas systématiquement à tous les créateurs. En effet, certains sont spécialisés, par exemple, dans l’accompagnement. D’autres proposent des solutions de financement et d’autres encore offrent les deux services. De plus, certains réseaux sont dédiés à un secteur d’activité en particulier.  

Outre la notion de financement, qu’il n’est pas nécessaire de préciser, les services des réseaux d’accompagnement en faveur des créateurs d’entreprises sont pluriels :

  • conseils juridiques, techniques, stratégiques, etc. ;
  • soutien humain ;
  • conseils et informations pratiques sur les formalités et les solutions de financement ;
  • regard extérieur ;
  • expertise professionnelle ;
  • réseaux professionnels ;
  • etc.

Concrètement, cela signifie que les réseaux nationaux d’accompagnement aident les entrepreneurs à valider la pertinence de leur projet ainsi que chaque étape de leur business plan.

De plus, ils permettent d’identifier les subventions et autres sources de financement auxquelles les entrepreneurs peuvent accéder. Et, que l’on se le dise, il s’agit souvent de la raison principale qui pousse un entrepreneur à rechercher un réseau d’accompagnement (ainsi que les formalités juridiques).

La plupart des réseaux proposent des formations sur des thématiques spécifiques liées à la gestion d’entreprise, comme le marketing, la vente, le management, etc.

Si tout cela n’est pas éloquent pour vous, comprenez que les réseaux d’accompagnement ont pour objectif de permettre aux entrepreneurs de réussir leur projet.

Maintenant que tout cela est clair pour vous, faisons le point sur les différents réseaux nationaux en France. Vous aurez alors toutes les clefs pour choisir celui qui correspond à votre projet.

Les réseaux nationaux d’accompagnement, de formation et de suivi à la création d’entreprise

Des chambres consulaires aux fédérations nationales, les entrepreneurs ne sont pas seuls dans leur projet. Comme vous allez le constater, les solutions d’accompagnement, de formation et de suivi à la création d’entreprise sont plurielles. Notez bien ici qu’il ne s’agit pas de réseaux offrant un financement. Nous traiterons cet aspect dans un second temps. 

Les chambres consulaires

L’avantage des chambres consulaires est qu’elles s’adressent à tous les porteurs de projet en fonction du secteur d’activité concerné. Les chambres consulaires sont des établissements publics d’État mis en place pour accompagner les entrepreneurs. Peut-être les connaissez-vous sous le terme d’établissement public à caractère économique ou établissement public économique. Les chambres consulaires sont des réseaux d’accompagnement, de formation et de suivi à la création d’entreprise. 

La CCI France, Chambre de Commerce et de l’Industrie

La CCI France est l’établissement national fédérant et représentant le réseau des CCI constitué de 122 établissements publics de niveau régional et de proximité :

  • 13 CCI de région (métropole) ;
  • 5 CCI de région DROM (départements et régions d’outre-mer, anciennement DOM-TOM) ;
  • 81 CCI territoriales (hors DROM) ;
  • 6 CCI départementales d’Île-de-France ;
  • 10 CCI locales ;
  • 6 Chambres des COM (collectivités d’outre-mer) et de Nouvelle-Calédonie.

Les chambres de commerce et d’industrie accompagnent les entrepreneurs dans leurs démarches de création ou de reprise d’une entreprise commerciale, industrielle ou de service, ainsi que dans leurs formalités de création et de développement.

La CMA France, Chambre des Métiers et de l’Artisanat

La CMA France est l’établissement public national fédérateur du réseau des chambres des métiers et de l’artisanat :

  • 18 chambres des métiers et de l’artisanat de région (CMAR), dont 13 chambres métropolitaines et 5 chambres d’outre-mer ;
  • 2 chambres des métiers d’Alsace et Moselle qui relèvent du Code professionnel local.

La défense et la promotion du secteur artisanal constituent la mission principale des CMA. C’est pourquoi elles soutiennent les entrepreneurs artisanaux en accompagnant les chefs d’entreprises artisanales dans chaque étape de leur vie professionnelle : préparation à l’installation, suivi et accompagnement dans les diverses formalités de création et de développement.

L’APCA France, Assemblée Permanente des Chambres d’agriculture

L’APCA est l’instance nationale des Chambres d’Agriculture (CA) dédiées, vous l’aurez compris, aux activités agricoles. Le réseau se compose de 102 établissements : 

  • 88 chambres départementales ou interdépartementales ;
  • 13 chambres régionales. 

À l’instar des CCI et CMA, les chambres d’agriculture accompagnent les entrepreneurs dans leur démarche entrepreneuriale de création d’entreprise et le développement de l’emploi. Pour trouver votre Point d’Accueil dédié à l’Installation (PAI), vous pouvez vous rendre sur le site S’installer en agriculture

Qu’importe la chambre consulaire dont votre projet dépend, retenez que leurs missions principales en matière d’accompagnement des entrepreneurs sont :

  • le soutien au montage et la mise en place du projet ;
  • une aide dans l’élaboration du business plan ;
  • la réalisation d’études de marché ;
  • une aide dans l’élaboration des prévisionnels financiers ;
  • l’accompagnement dans l’élaboration de la stratégie de financement ;
  • la recherche d’aides et de subventions.

La BGE, Boutique de Gestion Espace

Une boutique de gestion est une structure indépendante financée directement des aides des collectivités territoriales. À l’échelle nationale, le réseau compte plus de 400 antennes réparties en France métropolitaine et DROM. Le rôle de la BGE est de soutenir les projets de création ou de reprise d’entreprise de tout porteur de projet et pour tous les secteurs d’activité : 

  • conseils individualisés au travers d’entretiens avec un conseiller ; 
  • suivi du dossier par un conseiller unique ;
  • modules de formation à la gestion et à l’étude de marché ;
  • montage du projet ; 
  • aide aux demandes de prêts bancaires ;
  • accompagnement à la création à l’entreprise (gestion, stratégies commerciales, développement et suivi pendant deux ans après sa création) ; 
  • accès au club de créateurs du réseau Oxygène.

La fédération des Coopératives d’Activité et d’Emploi (CAE)

La Coopérative d’activité et d’emploi (CAE) est un modèle d’entrepreneuriat unique qui permet à un entrepreneur de créer et de développer sa propre activité dans un cadre autonome, coopératif et sécurisé. En effet, après une période de test de l’activité, l’entrepreneur devient salarié avec tous les droits sociaux liés. Pour cela, la CAE est constituée sous forme de Scop (Société coopérative et participative), de Scic (Société d’intérêt collectif) ou de coopérative Loi 47.

L’entrepreneur en CAE dispose d’un soutien et d’un accompagnement par la fédération en lien avec le réseau des Scop et des Scic pour la création et le développement de son activité grâce à des moyens mutualisés dédiés (facturation, outils de gestion, etc.). 

Les réseaux nationaux associatifs de financement de la création d’entreprise

À côté des réseaux offrant un accompagnement, la formation et un suivi à la création d’entreprise, il existe également des réseaux associatifs qui, en plus de proposer un accompagnement, proposent également des solutions de financement de projet. Ces structures disposent de relais un peu partout en France. 

  1. Le Réseau Entreprendre est une association reconnue d’utilité publique regroupant des chefs d’entreprises qui accompagnent bénévolement des créateurs à monter et pérenniser leurs projets. L’association accepte de prendre en charge les porteurs de projets et peut même, sur dossier, accorder des prêts d’honneur (sans intérêts ni garantie) pour faciliter l’accès au financement bancaire.
  2. France Active est un réseau d’accompagnement destiné aux porteurs de projets dits « prioritaires » (jeunes avec de faibles apports, femmes en recherche d’emploi, porteurs de projets issus de territoires fragiles, etc.) ainsi que des projets inscrits dans l’économie sociale et solidaire. En termes de financement, France Active propose des prêts, des garanties pour un prêt bancaire, des investissements en propre, etc.
  3. Initiative France bénéficie d’un réseau de 215 associations de bénévoles dont l’objectif est d’aider tous les porteurs de projet de création d’entreprise de manière pérenne. Pour cela, Initiative France propose un accompagnement jusqu’à plusieurs années après la création d’entreprise (durant toute la période de remboursement du prêt d’honneur).
  4. L’Adie finance et accompagne les créateurs d’entreprise qui n’ont pas accès au crédit bancaire, notamment les demandeurs d’emploi et les bénéficiaires des minimas sociaux. Pour cela, le financement prend la forme d’un microcrédit et/ou d’un prêt d’honneur. 
  5. France Angels est la fédération nationale des réseaux de Business Angels. Il s’agit de particuliers ou d’indépendants qui investissent leur argent personnel dans de jeunes entreprises proposant un concept novateur et à fort potentiel de croissance. Tous les secteurs d’activité sont concernés. En plus du financement, les Business Angels apportent également un accompagnement, un service de conseil et un soutien aux entrepreneurs, et ce tout au long du projet. 

 

Vous vous pensiez seul et isolé dans votre projet de création ou de reprise d’entreprise. Soyez rassuré, ce n’est pas le cas. Comme vous pouvez le constater, les solutions sont nombreuses, que vous ayez besoin d’un simple accompagnement et/ou d’un financement. Nous ne pouvons que vous recommander de vous faire accompagner. C’est la base de la réussite. Pour choisir le réseau national qui vous convient, nous vous recommandons de bien vérifier les conditions d’éligibilité, ainsi que la présence locale de l’un de ces réseaux. 

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