Comptabilité et auto-entreprise : comment faire ?

Agence Juridique vous explique toutes les obligations comptables de l’auto-entrepreneur. Retrouvez tous nos conseils pour optimiser votre auto-entreprise.
Sommaire

Qu’est-ce qu’une auto-entreprise ?

Une auto-entreprise est une société unipersonnelle créée par un auto-entrepreneur ou micro-entrepreneur. Le statut d’auto-entrepreneur permet de cumuler un emploi et une activité autonome. L’auto-entreprise simplifie l’exercice de petites activités indépendantes.

Il existe trois types d’activités pour un auto-entrepreneur. L’auto-entrepreneur peut soit exercer une activité libérale, une activité commerciale ou une activité artisanale.

Les obligations comptables de l’auto-entrepreneur

Les entreprises sont généralement tenues d’établir une comptabilité c’est-à-dire un bilan comptable, un compte de résultat, des liasses fiscales, le grand livre, le journal, la TVA…

La comptabilité des auto-entreprises est fortement allégée, tous ces documents ne sont pas demandés à l’auto-entrepreneur. Celui-ci ne doit tenir que deux livres : le livre de recette et le registre des achats.

La tenue du livre de recettes

Le livre de recettes est un livre qui établit de façon chronologique toutes les recettes qui ont été encaissées au cours d’une année. Trois possibilités s’offrent à l’auto-entrepreneur quant à la tenue du livre de recettes. Il peut le faire grâce à un livre en format papier, utiliser des documents officiels ou encore avoir recours à un logiciel de comptabilité en ligne spécialisé pour l’auto-entreprise.

Comment remplir le livre de recette ?

Le livre de recettes se présente en 6 colonnes :

  • La date d’encaissement,
  • La référence de la facture de vente,
  • Le nom du client,
  • La nature de la vente,
  • Le montant de la vente,
  • Le mode de règlement de la vente.

Chaque ligne de ce tableau correspond à une facture.

Il est impératif pour l’auto-entrepreneur de conserver chaque facture afin de prouver la bonne tenue de sa comptabilité.

La tenue du registre des achats

Le registre des achats est un livre qui établit de façon chronologique les achats engagés par l’auto-entrepreneur chaque année. La tenue du registre des achats est obligatoire dans le cas d’une auto-entreprise ayant pour activité la vente de marchandises, fournitures et denrées à consommer sur place ou à emporter, ou fournir des prestations d’hébergement.

Comment remplir le registre des achats ?

Le registre des achats se présente également en 6 colonnes, celles-ci ne variant que très peu du livre de recette :

  • La date de paiement,
  • La référence de la facture d’achat,
  • La dénomination du fournisseur,
  • La nature de l’opération,
  • Le montant de l’opération,
  • Le mode de règlement de la facture.

L’ouverture d’un compte bancaire professionnel

Toute entreprise doit posséder un compte bancaire propre à la personne morale et non la personne physique. C’est ce compte qui va détenir la trésorerie de l’entreprise et permettre d’effectuer d’éventuels achats. Cette obligation s’applique également à l’auto-entreprise. En effet l’auto-entrepreneur doit détenir un compte bancaire professionnel distinct de son compte bancaire personnel.

Cotisations sociales de l’auto-entrepreneur

Le taux appliqué aux cotisations sociales de l’auto-entrepreneur change régulièrement. En effet, on peut constater une diminution des cotisations depuis 2016. Par exemple, le taux de cotisations sociales pour la vente de marchandises est passé de 13,4% en 2016 à 13,1% en 2017 et enfin 12,8% en 2018.

Le taux de cotisations sociales dépend de l’activité de l’auto-entreprise. En effet, pour des prestations de service par exemple, les cotisations sociales sont de 22% depuis l’année 2018.

L’imposition de l’auto-entrepreneur

L’auto-entrepreneur est soumis à l’impôt sur le revenu. Afin d’être imposé, l’auto-entrepreneur doit porter le montant annuel du chiffre d’affaires brut, les recettes et les éventuelles plus ou moins-values dans la déclaration complémentaire de revenu.

Sur sa déclaration de revenu, l’auto-entrepreneur doit également indiquer le numéro de Siret de l’auto-entreprise, la nature du revenu et le régime d’imposition.

L’administration fiscale applique un abattement allant de 34% à 71% sur le chiffre d’affaires déclaré. Le minimum d’abattement est de 305€.

Pour son imposition, l’auto-entrepreneur peut choisir entre deux formes :

  • Une déclaration annuelle des revenus et donc un paiement annuel en une fois.
  • Le prélèvement forfaitaire libératoire. Dans ce cas, l’impôt sur le revenu est intégré aux cotisations.

Les aides financières dont peuvent bénéficier les auto-entrepreneurs

La prime d’activité : La prime d’activité est ce qui remplace depuis 2016 le RSA, revenu de solidarité active. La prime d’activité est versée par la CAF. Pour en bénéficier, il suffit d’avoir plus de 18 ans, habiter en France et exercer une activité professionnelle. Cette aide a pour but d’encourager les travailleurs indépendants à créer leur entreprise.

Le NACRE : Le dispositif NACRE procure tout d’abord un accompagnement et une aide au développement du projet est disponible pour les auto-entrepreneurs. De plus, ce dispositif permet aux auto-entrepreneurs de bénéficier d’un prêt à taux zéro.

L’ARE : Afin d’inciter les chômeurs à créer leurs entreprises. L’État a mis en place de nombreux dispositifs tels que l’ARE, l’aide au retour à l’emploi. Cette aide permet à l’auto-entrepreneurs au chômage de cumuler les allocations chômage et les revenus de l’auto-entreprise. Cette aide a pourtant des limites. En effet, les revenus auto-entrepreneurs et les allocations chômage cumulés ne doivent pas dépasser le salaire moyen perçu par l’auto-entrepreneur avant d’être au chômage.

L’ARCE : L’ARCE, aide à la reprise ou à la création d’entreprise, est un autre dispositif créé par l’Etat dans le même but que l’ARE. Ces deux aides sont toutefois incompatibles. Alors que l’ARE permet le maintien des allocations chômages durant toute la durée des droits de l’auto-entrepreneur, l’ARCE quant à elle permet le versement immédiat de 45% du montant des allocations futures. L’ARCE permet aux entrepreneurs de constituer un capital, tandis que l’ARE permet de percevoir des allocations mensuelles.

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